Casablanca encourage les pays de la méditerranée occidentale à adopter des mécanismes communs en vue de faire face aux répercussions des changements climatiques sur le tourisme.
Le secteur du tourisme mondial, qui est à la fois victime et responsable des dérèglements climatiques que subit notre planète, est naturellement amené à fournir des efforts pour atténuer son empreinte écologique, a précisé M. Haddad qui s’exprimait lors de la 4ème conférence des ministres du tourisme du dialogue de la méditerranée occidentale 5+5 sous le thème «Le tourisme et le changement climatique». En effet, le «Dialogue 5+5» regroupe les pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée, à savoir le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie, l’Algérie, la Libye, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal.
A cette occasion, les dix pays affirment, entre autres, leur détermination à entreprendre dans le cadre d’une démarche concertée des mesures à même d’atténuer et/ou de limiter les impacts du changement climatique sur le développement touristique. Ils entendent, aussi, œuvrer pour réduire l’impact des activités du tourisme sur le climat, notamment via la promotion des modes de transport doux, l’adaptation de l’offre touristique pour alléger la pression sur le littoral ou encore l’amélioration de l’efficacité énergétique ainsi que la promotion des énergies renouvelables dans les bâtiments touristiques. La rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets dans les activités touristiques.
Ils ont également jugé nécessaire d’encourager les bailleurs de fonds nationaux, régionaux et internationaux à appuyer le financement des actions et stratégies visant l’atténuation ou l’adaptation aux changements climatiques dans le secteur du tourisme. A ce propos, le ministre portugais de l’Économie, Manuel Caldeira Cabral, a appelé à appuyer les projets à grande valeur ajoutée et qui garantissent les conditions adéquates pour un développement durable.
Cette 4ème conférence a été sanctionnée par la signature de la déclaration de Casablanca. Par le biais de cette déclaration commune, le groupe des 5+5 s’engage à mettre en œuvre toutes les mesures proposées favorisant l’écotourisme. C’est ainsi que la ministre italienne du Tourisme, Dorina Bianchi, a appelé au renfoncement des relations multilatérales entre les pays de la Méditerranée occidentale dans le domaine de l’écotourisme.
Labellisée COP22, cette conférence confirme la mobilisation de l’industrie touristique méditerranéenne pour la lutte contre les changements climatiques et vient renforcer la dynamique autour de la conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) qui aura lieu du 07 au 18 novembre à Marrakech.
Kaoutar Khennach