Une campagne pour la consolidation de la démocratie

Deux campagnes sont menées en même temps ; et par la force des choses, elles s’interférent tout en se déroulant chacune dans le cadre qui est le sien.

Menée depuis quelques mois déjà,la campagne de vaccination nationale ne cesse de s’élargir eu égard à la nécessité d’assurer une rentrée scolaire en présentiel et en limitant la circulation du virus et de ses variants.

Et, à quelques jours du vote qui départagera les candidat(e)s à la Chambre des Représentants, aux conseils des communes et aux conseils des régions,la campagne électorale se déroule dans le respect des restrictions imposées par les mesures préventives contre la covid19.

Dans ce contexte, le rôle des médias s’accentue. Si les foules ne sont plus soumises à l’évaluation de la capacité de mobilisation de chaque parti, les réseaux sociaux s’apprêtent aussi bien à la critique, à la harangue, à la dénonciation, à la mobilisation pour la participation, à la présentation des programmes électoraux dans des slides ou des podcasts, à la reprise d’émissions pour leur assurer une plus large diffusion et à simplement la diffusion d’un flyer où l’ensemble de la liste candidate est présentée ou à des appels pour voter. Dans la masse de l’offre, on trouvera le reflet des contraintes et des contradictions qui traversent notre société. Plus que les adhérents et les militants, des ressources humaines et des moyens financiers sont nécessaires pour élaborer et diffuser.   

Cet usage généralisé n’exclut pas le contact humain. Les candidat(e)s du LIVRE multiplient autant les sorties là où l’électorat se trouve.

Accompagné d’anciens ministres, le secrétaire général du PPS, candidat aux législatives dans la capitale, se présente pour susciter un court débat et solliciter autant la participation au scrutin que le vote pour les candidats(e)s du PPS. Dans la bonne humeur, malgré la distanciation physique imposée par la propagation du coronavirus, l’ensemble des organisations du parti est ainsi mobilisé pour la reddition des comptes, l’explication et la promotion des axes du programme électoral.Assurer l’autre de son sérieux et de« son aptitude avérée à servir ses semblables, (et) à susciter leur confiance » est le mot d’ordre. Le prolongement de cette communication se retrouvera dans les réseaux sociaux avec une animation et des chants affirmant l’identité et l’engagement du parti. Des discussions plus limitées se feront pour emporter la conviction. De l’essaimage de ce processus, et de sa multiplication, la campagne est menée pour atteindre, d’une manière ou d’une autre, la population et la convaincre. Des éléments de médiamétrie sont diffusés pour évaluer l’effort et le susciter encore plus sur l’ensemble du territoire national.

A ces deux campagnes, où l’inflexion positive du changement est nécessaire, s’ajoutera la campagne agricole qui devra être menée à bon escient dans le cadre des perturbations climatiques et leurs conséquences. La ruralité a besoin d’une révolution pour sa modernisation et le développement des droits fondamentaux, économiques, sociaux et environnementaux d’une population attachée à son terroir et à la transformation de sa vie au quotidien dans le cadre de la justice sociale.

La complexité du vote des marocain(e)s sera-t-elle simplifiée par une campagne électorale où la caméra est plus présente qu’auparavant ? Le taux de participation le montrera. A chacun de comprendre qu’il s’agit de la consolidation du processus démocratique dans son essence ; celle de la confiance dans le processus et dans les hommes et les femmes qui l’animent. Le Maroc post-covid a besoin de cela pour répondre aux défis qu’il affronte dans un contexte régional qui confirme son insularité géopolitique mais aussi ses capacités de résilience à tous les niveaux.

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