Visites des musées du souvenir, ces hauts lieux du devoir de mémoire

En marge de la commémoration du 66ème  anniversaire de la bataille de Dcheira

DNES à Laâyoune, Karim Ben Amar

Le haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a organisé du mercredi 28 février au vendredi 1er mars 2024 un voyage dans les provinces du Sud en commémoration du 66ème  anniversaire de la bataille de Dcheira. Sous la présidence du haut-commissaire Mustapha El Ktiri, le programme du déplacement a aussi prévu la visite de nombreux musées dédiés à l’histoire du mouvement national, de la résistance et de l’armée de Libération. À Dcheira, Laâyoune, et Boujdour, nous avons visité ces hauts-lieux du devoir de mémoire ouvert aux grands et aux petits. À ce sujet, l’équipe d’Al Bayane s’est entretenue avec le haut-commissaire qui a insisté sur l’importance du devoir de mémoire mais aussi les actions concrètes du Haut-Commissariat pour le promouvoir.

C’est toujours avec humilité et reconnaissance que nous visitons un musée en l’honneur de la résistance et de l’armée de libération. visiter un haut-lieu du «souvenir», c’est s’imprégner de courage , mais aussi se remémorer les nombreux sacrifices de nos aïeux au nom de la liberté et contre l’occupation étrangère. Grâce à ces musées, ou espaces du souvenir, les noms de nos martyres ne tomberont jamais dans l’indifférence et resteront au firmament.

A ce sujet, et en réponse à une question d’Al Bayane portant sur le devoir de mémoire, le haut-commissaire a souligné, non sans conviction que «ces musées avec tout ce qu’ils comportent comme objets, documents, tenues et souvenirs, sont érigés en l’honneur des résistants pour cultiver le devoir de mémoire ». Signalons que de nombreux objets et documents sont légués par les familles des anciens résistants.

«Le devoir de mémoire est la mission de tous les Marocains. Cette fête commémorative que nous célébrons est un moment solennel de recueillement ou le souvenir de nos héros tombés sur le champ de l’honneur est vif, et cela grâce au devoir de mémoire. Les sacrifices consentis par les héros de la résistance ne peuvent sombrer dans l’oubli. C’est pour cette raison que le haut-commissariat œuvre pour la promotion du devoir de mémoire».

En réponse à une question concernant les moyens mis en œuvre pour promouvoir le devoir de mémoire, Mustapha El Ktiri a indiqué  que le haut-commissariat a mis en place des moyens concrets en l’honneur du devoir de mémoire. «Dans tous les espaces de mémoire du haut-commissariat, au nombre de 104 à travers tout le Royaume, il y a des bibliothèques et des espaces de travail numérique. Pour promouvoir l’histoire de notre pays et préserver le devoir de mémoire, nous avons édité des livres rappelant nos épopées. Pas moins de 76 ouvrages pour enfants retraçant l’histoire glorieuse du Maroc ont été publiés en arabe mais aussi en français. Écrits par des professionnels, ils sont parfaitement lisibles par les plus petits.  Dès l’âge de 7 ans, un enfant peut venir bouquiner et en apprendre plus sur son histoire et les batailles que son pays a menées vaillamment. Le format de certains livres est parfaitement adapté aux enfants».

Des bandes dessinées écrites dans un style simplifié et ne nécessitant pas plus d’un quart d’heure de lecture. Voilà un moyen simple mais tellement ingénieux pour promouvoir le devoir de mémoire chez les générations montantes. De plus, ces livres à la disposition des utilisateurs gratuitement sont aussi proposés à la vente à un prix plus que symbolique, puisque la  BD est fixée à 5 dhs.

Les adultes ne sont pas en reste, des ouvrages très complets sur la période du protectorat sont à la disposition du citoyen. Avec des prix variant entre 35 et 120 dhs, en arabe et en français, de très beaux livres sont en vente dans les délégations de tout le pays.

Pour les férus d’histoire, les espaces de mémoire sont une véritable mine d’or puisque c’est plus de 3.600.000  documents numérisés consultables sur place. Il faut bien le souligner, le haut-commissariat a de très nombreuses publications. Bien plus que les universités, c’est véritablement le garant du retraçage de certains pans de notre histoire.

Le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri a rappelé que, « le devoir de mémoire est adressé aux générations montantes et futures car si on ignore notre passé, on ne peut entrevoir l’avenir. Ce devoir est fondamental pour les jeunes générations. C’est l’une des conditions pour faire d’eux de parfaits citoyens aux service de leur pays et de sa cause la plus sacrée».

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