Youssef Zalal: «Je veux devenir le meilleur au Monde!»

Interview exclusive avec Youssef Zalal

Le Casablancais qui porte le drapeau marocain à l’UFC!

Né à Casablanca dans le quartier d’Aïn Chock le 4 septembre 1996, Youssef Zalal avait 10 ans lorsqu’il a commencé à pratiquer le kickboxing. À l’âge de 12 ans, il déménage aux États-Unis et depuis, il écrit son histoire petit à petit dans le monde du MMA et se rapproche plus que jamais du fameux rêve américain.

Techniquement, Zalal est le premier combattant né au Maroc à rejoindre l’Ultimate Fighting Championship (UFC), une organisation américaine d’arts martiaux mixtes, actuellement reconnue comme la plus importante ligue mondiale de ce sport de combat.

Avant lui, les frères Azaitar, nés à Cologne en Allemagne, avaient rejoint l’UFC. En premier, le grand de la famille, Abu, avait fait ses débuts pour l’organisation le 22 juillet 2018 contre Vitor Miranda, un combat gagné par décision unanime.

Ensuite, c’était au tour de son petit frère Ottman de débuter sa carrière avec la promotion, le 07-09-2019, face à l’islandais Teemu Packalen à Abou Dabi. Un affrontement gagné par Azaitar grâce à un magnifique KO, remportant au passage le prix de la performance de la soirée.

Concernant Youssef, le diable marocain avait gagné son premier combat avec l’UFC en février dernier contre l’Américain Austin Lingo par décision unanime. Un résultat qui lui a valu les louanges des plus grandes icones du sport, lui qui n’a eu que deux semaines pour se préparer car il a dû prendre la place d’un autre combattant blessé.

Le guerrier Casablancais a su saisir l’opportunité pour montrer toute l’étendue de sa technique. Après le combat, Zalal, drapeau du Maroc en main, a rendu hommage au Royaume lors de son interview avec le célèbre commentateur Joe Rogan, en scandant haut et fort sa fierté de partager ses racines marocaines et africaines avec les fans de l’UFC à travers le monde.

Zalal a fait son retour contre toute attente quelques mois après le 27 juin 2020, en acceptant de combattre un adversaire très coriace, Jordan Griffin, alors qu’il n’avait que deux semaines pour être opérationnel. Le marocain (10 victoires et 2 défaites), a tout simplement surclassé son adversaire américain, enregistrant au passage sa deuxième victoire en deux combats avec l’UFC.

Le natif d’Aïn Chock, qui s’entraîne à Factory X Muay Thai à Englewood, en Californie, peut combattre dans la catégorie Bantamweight mais aussi featherweight, comme en atteste son dernier affrontement gagné après 3 rounds grâce aux points (29-28). Un succès qui lui permet de s’affirmer de plus en plus et de dépasser les frères Azaitar, qui comptent qu’un seul combat chacun.

À noter que durant la période de ramadan, Zalal et sa famille ont organisé une collecte de fonds en faveur des plus démunis au Maroc afin de leur offrir de la nourriture et des fournitures.

Contacté par Al Bayane, Zalal s’est confié à cœur ouvert pour la première fois à un média Marocain. Entretien exculsif :

Al Bayane : De quelle ville êtes-vous originaire?

Youssef Zalal : Je suis né au Maroc dans la ville de Casablanca et plus précisément à Aïn Chock, le quartier que je porte dans mon cœur. Pour la petite histoire, j’ai quitté mon pays à l’âge de 12 ans en direction des États-Unis.

Al Bayane : Qu’est-ce qui vous manque le plus au Maroc?

Youssef Zalal : Ma famille me manque, la culture de mon pays aussi. Je suis revenu au Maroc l’année dernière, et ce, après dix ans d’absence. Ma joie était au summum, c’était émouvant et exceptionnel de retrouver mes origines.

Quand avez-vous commencé votre carrière dans le MMA?

J’ai su qu’être combattant était ma vocation et mon futur après avoir fait mes débuts en tant que professionnel à l’âge de 16 ans.

Etes-vous Wydadi ou Rajaoui?

Je suis plus un khabzaoui (rires)…

Qu’avez-vous ressenti le jour où vous avez reçu le golden call de la part de l’UFC ?

C’était l’un des plus beaux jours de mon existence, je n’avais pas de mots et j’étais hyper motivé à l’idée de combattre dans la plus grande organisation au monde.

Que pense votre famille par rapport à votre carrière?

Pour ma famille, le plus important est que je fasse quelque chose qui me rend heureux. Mon père voulait que je devienne ingénieur en informatique, mais après avoir découvert le talent de son fils, il a changé catégoriquement d’avis en devenant mon plus grand fan!

 Un combat particulier en vue?

Sincèrement, je suis prêt à combattre n’importe quel adversaire que m’offre l’UFC.

La catégorie des poids coqs est devenue une des plus attrayantes à suivre cette année, quel est votre objectif, sachant que le titre de champion est devenu vacant depuis le départ de Henry Cejudo à la retraite?

Toutes les divisions son attrayantes grâce aux jeunes combattants qui arrivent chaque année à l’UFC. Mon objectif est simple, devenir le meilleur au monde!

Que représente pour vous le support des Marocains qui commencent récemment à découvrir Zalal?

A chaque fois que je combats, je ne le fais pas que pour moi. Je me considère comme le porteur des rêves de la jeunesse marocaine. D’ailleurs, mes victoires sont dédiées à cette jeunesse. Comme on dit, chaque accomplissement porte un message, et le mien s’adresse aux Marocains, en espérant leur donner le sens de la détermination et la rage de vaincre. Si moi, j’y suis arrivé, ils le peuvent aussi!

10- Après votre victoire, avez-vous reçu un appel de la part d’une des Fédérations marocaines ou d’un autre athlète?

Ottman Azaitar m’a appelé pour me dire bravo et c’est tout, personne ne m’a encore contacté…

Oussama Zidouhia

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