L’AIVAM liste les défis et les opportunités de l’étape post-Covid-19

Industrie automobile

Aïmen Bouzoggaghe

À l’instar de plusieurs secteurs d’activité économique, l’automobile a été frappé de plein fouet par la crise sans précédent due au Covid-19. Afin d’évaluer l’impact de cette situation sur le secteur, explorer les opportunités de croissance et préparer les stratégies post-Covid-19, l’Association des Importateurs de Véhicules Au Maroc (AIVAM) a organisé, la semaine dernière, un webinaire en partenariat avec le cabinet d’études Frost & Sullivan.

Ainsi, un groupe d’experts spécialisés dans le domaine de l’automobile dont notamment Adil Bennani, Président AIVAM, et des cadres de Frost & Sullivan comme Subhash Joshi, Vice-Président-Mobilité et responsable régional MEA, Vitali Bielski, Directeur associé-Mobilité MEA et Frank Leveque, Associé, Vice-Président Europe, ont participé à cette séance de brainstorming dont l’énoncé de base part de la conclusion que la production automobile mondiale connaîtra une baisse évaluée aux alentours de 21 et 28% ramenant ainsi les volumes au niveau de l’exercice 2007 soit 13 ans auparavant, selon les experts. Sur le plan national, l’impact du Covid-19 sur l’industrie automobile pour 2020 oscillera entre -23% et -43%, en prenant compte l’hypothèse d’une 2e vague.

Si durant les crises précédentes (2002 et 2009), le secteur automobile a mis 1 à 2 ans pour se remettre en selle, il aurait besoin, après la crise actuelle, de 4  à 5 ans avant de retrouver son rythme normal.

Toutefois, selon les experts, la crise qui secoue le monde entier pourrait être également vectrice d’opportunités. Ces derniers ont constaté que le contexte actuel a poussé les constructeurs vers la digitalisation de la vente et de l’après-vente, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’essor de l’industrie.

Aussi, un potentiel accru pour le véhicule d’occasion et la location longue durée,  afin d’alléger les budgets d’investissement, a été observé durant cette crise.

Enfin le webinaire a mis en exergue la nécessité, pour les pouvoirs publics, à l’instar de ce qui se fait partout dans le monde, de prendre des mesures volontaristes pour booster la demande et ce à travers différentes mesures comme une prime à la casse qui permettrait de renouveler le vieux parc qui, par définition, est accidentogène et polluant et encourager davantage l’utilisation des véhicules propres à travers des bonus pour les l’hybride et l’électrique. Sans oublier de mettre en place une vraie feuille de route permettant le développement d’une mobilité durable (infrastructures, fiscalité, …).

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