Le feuilleton du match devant opposer le Wydad Casablanca au Kaizer Chiefs d’Afrique du Sud devait rebondir, encore une fois, du moins jusqu’à lundi à minuit. Le WAC et avec lui la Fédération royale marocaine de football sont toujours confiants pour trouver une issue favorable au déroulement, dans un pays neutre, de ce match comptant pour la première journée de la phase de poules de la Ligue des Champions.
La faute n’incombe pas au WAC qui ne peut pas recevoir le match dans son fief au vu de la décision des autorités marocaines qui avaient, auparavant, interdit l’accès au territoire à tous les vols en provenance de l’Afrique du Sud, pays touché par la pandémie du nouveau variant du Coronavirus.
Ce match initialement fixé le 13 février à Casablanca, mais reporté et reprogrammé pour le 19 du même mois en Egypte avant que cette dernière ne se désiste pour des causes floues, va finalement se dérouler le 28 février courant au Burkina Faso.
Pour le moment, cette affiche maroco-sud africaine ne peut guère avoir lieu avant les matchs de la seconde journée où le WAC s’est déplacé en Angola pour rencontrer Primeiro de Agosto, ce mardi, alors que Kaizer Chiefs devra accueillir Horoya Conakry au milieu de cette semaine.
La Confédération africaine de football se trouve ainsi devant un nouveau casse-tête de la reprogrammation ou l’annulation de certains matches des compétitions continentales, notamment ceux des clubs sud-africains, après les souffrances de la saison écoulée ayant connu de grandes perturbations pour cause de la même épidémie qui est toujours parmi nous.
Au début de cette semaine et après un premier ultimatum de la CAF, expiré dimanche à minuit, la FRMF a demandé un nouveau délai de 24 heures pour trouver un autre pays neutre devant abriter ladite rencontre du WAC. La fédération marocaine a justifié à son homologue africain que les autorités des pays neutres sollicités ne fonctionnent pas le week-end, et que par conséquent cette date limite fixée par la CAF n’est pas réaliste.
Et quoi qu’il en soit, le nouveau délai proposé jusqu’à ce lundi 22 février à minuit, ne semble pas suffisant pour éviter la catastrophe. Car, à défaut d’une réponse favorable du Maroc, la commission compétente de la CAF examinerait la possibilité d’annuler le match et aller jusqu’à le considérer perdant sur tapis vert au grand dam du WAC (2-0).
C’est le règlement de la CAF et ça reste une réclamation indiscutable de la formation sud-africaine soutenue par la fédération de son pays qui est montée au créneau en réagissant négativement, non seulement au report du match mais aussi à son déroulement dans un pays neutre. En effet, la fédération sud-africaine a protesté contre les réserves de certains clubs et équipes nationales concernant les voyages en Afrique du Sud pour cause de la pandémie.
La même chose est à signaler par les responsables sud-africains contre le non-respect de certains pays de délivrer des visas à leurs clubs qui sont au nombre de 3 engagés en Coupes continentales dont Mamelodi Sundowns qui a été interdit de se rendre en Algérie pour rencontrer le Chabab Belouizdad (match de la 2e journée de la Ligue des champions) après avoir battu chez lui Al Hilal Soudanais (2-0) en attendant le 3e match contre le TP Mazembe de la RD Congo. Orlando Pirates qui est engagé en Coupe de la CAF venait de réaliser une double victoire au détriment du club Jwaneng Galaxy de Botswana, (1-0) à domicile et (3-0) à l’extérieur.
La fédération sud-africaine exige ainsi que ses clubs et ses équipes nationales ne jouent pas dans des pays neutres. La pandémie existe dans pratiquement tout le Continent selon l’Afrique du sud qui ne compte pas s’arrêter là en pensant au déplacement de son équipe nationale masculine des moins de 17 ans pour participer à la CAN de cette catégorie organisée par le Maroc, tout en évoquant sa présence irrévocable au Congrès de la CAF devant avoir lieu le 12 mars également au Maroc.
Voilà d’autres cas à examiner, sérieusement, et par la CAF et par le Maroc qui devra trouver les solutions adéquates. Cela pour ne pas répéter les mêmes erreurs commises en 2015 quand le Maroc devait organiser la CAN avant de se retirer pour cause de l’autre épidémie d’Ebola. Ce qui lui a couté cher sa suspension par la CAF qui a choisi un autre pays, la Guinée Equatoriale, pour organiser la compétition à la même période de l’épidémie.
Aujourd’hui, notre fédération est appelée à penser au WAC qui devra, coûte que coûte, disputer son match contre ces sud-africains qui ne vont pas nous laisser tranquille et qui vont faire le tout pour le tout afin de gagner sur tapis vert en aller, en attendant le retour chez eux. Ce qui reste tellement injuste avec « deux défaites » pour le WAC qui serait condamné de se ressaisir dans les 4 matches restant du groupe s’il compte bien arracher la qualification.
Et puis, le football marocain n’est pas prêt à gober une autre élimination sévère en Ligue des champions après celle du Raja qui avait subi la sentence d’un arbitrage scandaleux ayant autorisé le déroulement de son match dans une « piscine » au lieu d’un terrain de foot… Cette rencontre, rappelle-t-on, avait été gagnée par une modeste équipe sénégalaise de Teungueth suite aux tirs au but sur une pelouse impraticable du Complexe Mohammed V en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur Casablanca.
C’était vraiment un coup de tonnerre pour le Raja qui s’est rescapé en Coupe de la CAF et qui venait d’arracher sa qualification à la phase de poules également grâce aux tirs au but au détriment de l’équipe tunisienne de l’US Monastir. Le Raja continuera la course en compagnie de la RS Berkane, tenante du titre, alors que l’autre représentant marocain, le TAS Casablanca qui y participe pour la première fois de son histoire, a fait l’essentiel en quittant la compétition avec les honneurs, au bout de cette phase des poules.
Que le WAC puisse avoir gain de cause dans l’espoir d’honorer sa mission en fin de compte. Car tout simplement, l’équipe des Rouges n’est pas responsable de son sort et de ce qui lui arrive, ici et ailleurs…