Le Maroc s’apprête à assurer sa 17e participation en Coupe d’Afrique des Nations à l’occasion de la 32e édition de la CAN 2019 prévue en Egypte en été prochain. Cap sur les participations du Maroc à travers l’histoire, depuis la création de la CAN en 1957.
Rien de nouveau n’a été enregistré pour l’équipe du Maroc éliminée, comme d’habitude, au premier tour de la CAN 2013 organisée en Afrique du Sud et qui était prévue en 2014 avant d’être avancée d’un an par les décideurs de la CAF pour que la compétition africaine se déroule désormais dans les années impaires à partir de cette édition.
L’équipe nationale a donc retrouvé la CAN 2013 sur le même accent de l’édition 2012. Le sélectionneur belge, Eric Gerets, grand responsable de l’échec du Maroc en 2012 (élimination prématurée) avait été remercié, un an après, alors qu’il lui restait un ultime match à ne pas manquer absolument pour retrouver la CAN 2013.
En Coupe du Monde, Gerets et les Lions n’avaient pas tenu leurs promesses en ratant le rendez-vous de 2014 au Brésil et en terminant en 2e place derrière la Côte d’Ivoire qualifiée. Le Maroc, qui évoluait pourtant dans un groupe à sa portée, avait totalisé 9 points à 5 longueurs de la Côte d’Ivoire et dont les deux matches du groupe restaient sans vainqueur ni vaincu (1-1 à Abidjan, après le 2-2 de Marrakech).
La Tanzanie, 3e avec 6 points et la Gambie (4e/4 pts) étaient déjà éliminées.
En CAN, Gerets était au bout de la catastrophe après avoir subi une nouvelle défaite inattendue au Mozambique. Car, afin de se qualifier pour la CAN 2013, le Maroc devait se défaire du Mozambique, notamment après le match «aller» perdu à Maputo (2-1). Le Mozambique était le premier à prendre l’avantage dans les 20 dernières minutes du match avant que Mounir El Hamdaoui ne rétablisse l’équilibre à 2 minutes de la fin. Mais il fallait compter sans ce coup franc du temps additionnel où le gardien Aziz El Kinani allait relâcher le ballon face à un attaquant mozambicain qui marqua le break pour hypothéquer les chances du Maroc.
C’était le dernier match d’Eric Gerets qui allait être remercié et remplacé par Rachid Taoussi après une concurrence acharnée avec d’autres techniciens dont notamment Baddou Zaki qui souhaitait retrouver les Lions avec lesquels, l’ancien portier international des années 1980-1990 gardait encore les beaux souvenirs de l’exploit d’atteindre la finale de la CAN 2004 remportée par la Tunisie sur son sol (2-1).
Rachid Taoussi, qui avait donc opté pour le défi d’empocher les 3 derniers points du match, allait réussir dans sa mission en remportant le match « retour » face au Mozambique sur un score large de (4-0) grâce aux buts d’Abdelaziz Barrada, Houssine Kharja, Youssef El-Arabi et Nordin Amrabat. Les Lions ont certes arraché la qualification grâce à cette belle victoire dans l’ultime match des éliminatoires à Marrakech. Mais ce n’était qu’un déclic psychologique pour l’équipe nationale qui restait fidèle à la simple participation au premier tour en cette CAN 2013.
Rachid Taoussi sur qui, tous les espoirs ont été fondés afin de rééditer les mêmes bonnes performances réalisées en 2004, était tout simplement à côté de la plaque.
En allant sur les traces de ses prédécesseurs, Taoussi et les Lions ont fait leurs valises juste après les 3 matches du premier tour, même sans aucune défaite mais aussi sans la moindre victoire qui était d’ailleurs à leur portée.
Après avoir commencé la compétition par deux nuls décevants, respectivement face à l’Angola (0-0) et le Cap Vert (1-1), but d’égalisation de Youssef El Arabi au bout des 10 dernières minutes pour sauver les Lions qui étaient menés au score depuis la première mi-temps), l’équipe du Maroc était dans l’obligation de défier l’Afrique du sud dans le 3e match pour espérer se qualifier. Ce qui était à un doigt de se réaliser même au détriment des Bafana Bafana évoluant dans leur fief et qui n’avaient besoin que d’un point pour se qualifier. Mais les Lions de l’Atlas, qui ont mené deux fois au score grâce aux buts d’Issam Adoua et Abdelilah El Hafidi, ont mal géré ce duel terminé, lui aussi sur un score de parité (2-2).
Le Maroc, encore une fois éliminé, avait terminé 3e dans son groupe avec seulement 3 unités derrière l’Afrique du Sud et l’Angola qualifiées ensemble avec (5 points chacun).
Aux quarts de finale, les bourreaux des Lions allaient rendre le tablier, l’Afrique du sud battue par le Mali suite aux tirs au but (3-1, après le 1-1 des prolongations) et le Cap Vert qui a connu le même sort face au Ghana (2-0).
Le Nigeria et le Burkina Faso ont complété le dernier carré après leur victoire, respectivement sur la Côte d’Ivoire (2-1) et le Togo (1-0).
En demi-finales, le Nigeria a dominé le Mali (4-0) et le Burkina a surpris le Ghana suite aux tirs au but (3-2 après 1-1 aux prolongations).
Lors du match de classement, le Ghana allait céder encore une fois face au Mali, vainqueur par (3-1).
La finale revenait au Nigeria, vainqueur sur un petit score de (1-0) pour remporter le titre au détriment du Burkina qui n’avait pas démérité.
Voilà en somme pour cette nouvelle CAN qui avait tenu ses promesses, sauf pour le Maroc qui avait terminé le top 10 au classement général et qui n’avait donné que ce qu’il avait pu donner…
Rachid Lebchir
