Pandémie
L’Union européenne doit tenter mardi d’harmoniser les mesures mises en place par ses Etats membres pour empêcher la variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni de se propager, alors que plusieurs pays prévoient de commencer à vacciner dès dimanche.
L’objectif est « une réouverture des frontières de manière coordonnée », a indiqué lundi une source diplomatique européenne, et notamment de permettre les « retours ciblés » de voyageurs et de chauffeurs de camions qui se sont trouvés bloqués par les mesures mises en oeuvre brutalement depuis ce week-end.
Elles ont eu notamment pour effet que « de nombreux routiers français mais également étrangers sont bloqués au Royaume-Uni dans des conditions inhumaines », ont dénoncé des syndicats français dans un communiqué.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dû lundi s’employer à rassurer ses compatriotes sur leurs approvisionnements. Nombre d’entre eux voient par ailleurs leurs plans pour les fêtes de Noël tomber à l’eau.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est voulue rassurante lundi, rejetant l’idée que la nouvelle variante du virus soit « hors de contrôle », comme l’avait affirmé dimanche le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock. Des déclarations qui avaient provoqué l’alarme et conduit des dizaines de capitales à suspendre les vols en provenance du Royaume-Uni.
« Il n’y a pas de preuve tangible que ce virus soit effectivement plus contagieux, (mais) il y a des preuves claires qu’il est plus répandu dans la population », a pour sa part estimé le conseiller principal du programme gouvernemental américain de vaccination, Moncef Slaoui.
L’Agence européenne des médicaments (AEM), qui a donné lundi son feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, s’est dite de son côté « pas trop inquiète ». Selon elle, il n’existe pour l’instant « aucune preuve » permettant de dire que le traitement ne protégerait pas contre le virus mutant.
La campagne de vaccination dans l’UE devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
La France commencera la sienne dès dimanche 27, a annoncé lundi le ministre de la Santé Olivier Véran. « Les plus vulnérables d’entre nous d’abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur », a-t-il annoncé sur Twitter.
Aux Etats-Unis, où une autorisation d’urgence a été accordée aux vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna et où la campagne a déjà démarré, le président élu Joe Biden a reçu lundi en direct devant les caméras de télévision une première dose de vaccin.