« Cône de lumière » à la galerie Delacroix

Dédiée aux œuvres de l’artiste Amina Benbouchta

Une exposition en trois volets permet de se transporter dans un autre univers en explorant l’invisible à travers des installations immersives.

Amina Benbouchta, accompagnée d’Achraf Remok en tant que curateur affilié, expose des œuvres vibrantes : carrés de vitraux interrogeant la couleur et la mémoire des maisons de la médina ; toiles libres et suspendues. Le tout selon une analogie qui remet en cause l’histoire du fixe, de l’organisé, de l’idéal, des règles…

Une installation examine les normes du « style Salon », une méthode de présentation des œuvres du sol au plafond qui remonte aux années 1670, satire de l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris. Une projection vidéo, dans lequel l’artiste prend la position d’un danseur, pose des questions sur la flottaison. Et un dispositif de toiles libres suspendues dans l’espace remet en question le flottement et l’élévation.

« L’ensemble l’exposition Cône de lumière brise l’ordre préexistant pour ouvrir un chaos imprévu, dans lequel les œuvres fonctionnent comme des fenêtres sur une nouvelle forme de conscience, produisant des synergies et des oppositions », explique l’artiste. Dès lors, les choses deviennent duales, et l’exposition manifeste, paradoxalement, une dimension du jeu, nous invitant à voyager dans le monde merveilleux, l’univers d’Alice, et vice versa. »

Bioexpress

Durant plusieurs années, Amina Benbouchta a développé un corpus d’œuvres qui trouve sa source dans l’exploration des limites de la peinture, transformant concepts et observations en images, sculptures et installations. La diversité des médiums qu’elle explore permet d’analyser pleinement la structure sociale complexe de la vie contemporaine.

Amina est née à Casablanca en 1963, et vit et travaille entre Paris et Casablanca. Après l’obtention de son diplôme en anthropologie et études du Moyen-Orient à l’Université McGill de Montréal en 1986, elle suit les cours de divers ateliers de dessin, lithographie et gravure à Paris. Elle est également auditrice libre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris de 1988 à 1990. Durant les années 1990, ses préoccupations artistico-culturelles l’ont amenée à diriger le magazine mode et culture « Les Alignés ». En 2005, elle co-fonde le collectif 212, organisation vouée à défendre l’émergence d’une nouvelle phase de l’art contemporain au Maroc.

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