La hausse astronomique des aliments et des produits de première nécessité persiste, à de cadences insoutenables. La chute atroce de la température, notamment dans les zones montagneuses, endurcit de plus belle, la vie des populations démunies.
On n’en peut plus et on en a marre de subir des cruautés tant des flambées alimentaires que des conditions climatiques, en ce temps hivernal de canard. Plus que jamais, le citoyen endure cette épreuve démentielle de son existence, devant ce duel à la fois enflammé et glacial. De plus, la pompe maintient sa courbe exponentielle, générant une large indignation au sein des usagers des routes, alors que le retour aux tarifs initiaux des carburants se réinstalle ailleurs, au fil du temps.
Aujourd’hui, un peu partout, les langues se délient pour crier, haut et fort l’agression qui fend le cœur et asphyxie la bourse des gens, horriblement abattus par la férocité bestiale à laquelle ils font face au quotidien. On sort dans la rue, devant les sièges des institutions afin de vomir son refus et de vociférer sa colère ! Certes, l’Etat réagit en décrétant des actions contre les pratiques spéculatives, frauduleuses et illicites qu’exercent certains «médiateurs» ou en intensifiant des mesures de contrôle et de prohibition contre les contrevenants…
Mais, le vers est déjà dans le fruit, depuis qu’on ne cesse de passer sous silence les «experts» de la prédation et la dépravation, sur l’autel du marché interne. En fait, l’exaspération des foules en détresse ne fait que débuter dans les artères de la ville, à travers des sit-in et des marches protestataires, sur appel des divers syndicats et autres structures de la société civile.
C’est dire que le peuple se rebiffe et se regimbe à tue-tête contre la politique de paupérisation et le procédé d’étouffement auxquels il est soumis constamment, comme si de rien n’était dans le train-train de sa vie quotidienne alors qu’il sévit le calvaire du panier brûlant et du « taudis » givré. Il est bien vrai que les actions entreprises pour enrayer la vague de la crue des coûts de denrées alimentaires, seront toujours les bienvenues dans un conteste de plus en plus critique.
Cependant, il est plus judicieux de revoir à la baisse des impôts, de rigoriser les afflux des marchandises sur les marchés et de sanctionner vigoureusement toute tentative d’escroquerie…Notre pays a constamment été un havre de stabilité et un berceau de vivre-ensemble, même pendant les périodes les plus cruciales de son parcours séculaire.
C’était sans doute, sa plus haute exemplarité, au point de s’ériger en «Nation d’Exception», d’autant qu’à présent, il est confronté à de grands défis, celui du Sahara pour lequel il s’est sacrifié durant quasiment un demi siècle, celui de l’instauration de la démocratie, la modernité et la justice sociale, celui du développement et l’équité de ses territoires et celui du bonheur et la prospérité de ses populations. Il va donc falloir épargner à ce brave peuple les malheurs des flambées qui ne profitent qu’aux nantis, aux rentiers et aux malfrats du pays !