Enfin, le bout du tunnel !Enfin, le bout du tunnel !

Hassania d’Agadir émerge du cyclone

Saoudi El Amalki

Il y a un peu moins de deux mois, le club fanion de toute la zone sud du royaume, sombrait quasiment dans l’épouvantail de la relégation, pour le fiasco amer de la gestion révolue. La prise de conscience de se débarrasser résolument de la dérive ne se faisait pas attendre, puisque une bonne poignée de jeunes cadres qui s’était déjà insurgée contre cette déchéance obsolète, s’est vivement ressaisie pour prétendre à la survivance salutaire.

C’est ainsi que la flopée de bonnes volontés s’était intensément regroupée en un bloc soudé et compact, en destituant dans les règles de l’art, les tics caducs de l’équipe déchue  et en recourant au génie salvateur du dévoué qu’est Abdelhadi Skitioui. Petit à petit, le spectre de la lanterne rouge n’est plus qu’une réminiscence lugubre qu’ont pu chasser avec cran et ferveur, les nouveaux détenteurs des destinées du Hassania, en pleine convalescence. Le coach chevronné et fidèle à son ancien team d’adoption, s’ingéniait toute au long des journées qui restent, depuis son retour, à  mettre du tonus dans les rangs de la formation tout feu, tout flamme.

En pédagogue raffiné et maître de bord, le stratège aguerri conduisait à bon port le groupe à seulement quelques journées et, de ce fait, remplissait une mission qui paraissait, il n’y a pas si longtemps quasi-impossible. Mais, il convient de rappeler que cette besogne ardue est également l’œuvre d’un vaillant prodige du club qui n’est autre que du chef de file, le président Amine Dor qui s’est distingué par une virtuosité de phénix, malgré son jeune âge et l’âpreté de l’expédition stressante qui hantait l’ensemble de la famille du club en naufrage. Il fallait compter sur sa bravoure certes pour affronter ces écueils pareils à ceux de la mer égéenne, contés dans l’odyssée de la mythologie grecque, mais il fallait également se fier à sa profonde sérénité qui se dégageait de son esprit confiant et de son attitude fédératrice.

Amine savait que l’aventure était préjudiciable aussi bien pour sa réputation que la renommée identitaire et historique du club qu’il portait sur ses épaules, mais il s’est évertué à s’y mettre à fond, malgré les malveillances ostensibles et les coups éhontés dont il fut l’objet, à ce moment crucial de la saison. En fait, ce n’est que la première partie de la mission qui consistait tout d’abord à sauver le club de la descente en division inférieure et puis, fort probablement dans le néant, comme tant de clubs tristement disparus, ensuite la seconde manche qui relève de la refonte de toutes ses structures pour en faire un grand de l’élite, en mesure d’être compétitif et challenger parmi les pionniers du royaume.              

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