De la nécessité du cinéma, de l’art…

Sur le vif

Mohamed Nait Youssef

L’art a toujours sauvé l’humain, il a toujours rapproché les peuples. C’est ainsi les tâches  primordiales  des artistes et des  intellectuels ; réussir où les politiques ont parfois manqué le grand rendez-vous.

Aujourd’hui, le monde est devenu fou, tellement fou, au point où l’homme actuel a perdu le nord, si n’osons dire. Mais, c’est un constat. Hélas! En ces temps difficiles où les guerres déchirent les peuples et les nations, où les bombes détruisent des foyers, des vies et des humains, le monde a une force salvatrice, une sagesse mettant le train de la vie sur de bons rails. Le monde se porte mal ces temps-ci, le monde a perdu la boussole.  C’est un constat, une réalité amère et interpellante mettant l’existence de l’Homme au cœur des réflexions. Aujourd’hui, le monde a perdu ses valeurs de tolérance, de paix, de dialogue en cédant la place à la violence, aux guerres; en Palestine, entre autres. Désolant ! Les images choquantes et violentes inondant les médias et les réseaux montrent cette dérive, voire impasse à laquelle fait face l’humanité, et qu’il faudrait d’ailleurs sauver et sauvegarder ses vertus et principes partagés en témoignent. En ces temps tourmentés, le monde, encore plus les humains, ont besoin plus que jamais de l’art, du cinéma, des belles images pour sauver l’humanité, voire l’idée de l’humanité qui est en voie de ‘’disparition’’. À Tanger, les publics, les cinéphiles et les amoureux du cinéma ont eu droit à un bain de belles images célébrant la beauté, la vie et l’humain. C’est l’image qui devrait être partagée un peu dans le reste du monde : l’image de la fraternité et du vivre-ensemble. Main sur le cœur, une tête  ailleurs, le temps à la solidarité de toutes les voix vives, des intellectuels et artistes du monde  pour sauver l’humanité ou encore l’idée d’une humanité partagée. C’est le temps pour agir, dénoncer toutes les injustices auxquelles fait face le monde. C’est le moment où jamais !  Et puis, l’art, les artistes, les intellectuels y sont pour quelque chose. D’où la nécessité  de l’art, des images et du cinéma. Car, comme disait Camus, si le monde était clair, l’art ne serait pas.  

Top