«Retour à Imlil» de Mohamed Mahdi

Vient de paraître à La Croisée des Chemins

Dans le cadre de la collection SociétéS en développementS, dirigée par Abdessalam Saidi Dahmane et Mohamed Tozy, La Croisée des Chemins vient de publier l’ouvrage « Retour à Imlil » de Mohamed Mahdi qui relate les dynamiques de changement du territoire d’Imlil et leurs effets. Un livre captivant préfacé par James Miller, Professeur émérite à Clemson University et Président de l’Institut américain d’études maghrébines.

À propos du livre

« Retour à Imlil » est un retour sur un terrain de recherche, la tribu Rherhaya dans le versant nord du Haut-Atlas, pour décrire le processus multidimensionnel du changement à l’origine de l’émergence d’un territoire, actuellement de renommée internationale : Imlil. « Retour à Imlil » revient aussi sur un parcours de recherche initié dans les années 80 et qui s’est poursuivi jusqu’à l’année 2020. Ce parcours a débuté par une recherche académique focalisée sur les pasteurs, leur territoire pastoral, leurs relations sociales, leur univers de pensée et leurs pratiques rituelles etc., et s’est élargi à de nouvelles problématiques d’actualité, plus orientées vers des questions de développement territorial.

L’ouvrage tente de montrer la complémentarité de toutes les problématiques abordées tout au long de cet itinéraire de recherche et insiste sur la continuité d’une réflexion sur la manière dont une société se transforme, s’adapte pour faire face à son destin, et change jusqu’à sa perception de son univers social et conceptuel…

C’est pour dire que l’ouvrage appréhende le changement dans ses multiples manifestations, sociale, technique, économique, institutionnelle, culturelle et paysagère.

«Ce texte est avant tout une relation ; à la fois récit et lien affectif. Il tient du témoignage et de l’exposé des données de recherches. Des données d’observation et d’enquête ou fournies par des interlocuteurs s’y mêleront aux connaissances accumulées le long de ces années passées au contact d’un « pays » et de ses hommes, le tout se côtoyant avec des impressions personnelles qui donneront libre cours au point de vue de l’auteur et inévitablement à sa subjectivité. », écrivait l’auteur. Et d’ajouter : « Le texte établira un rapport aux réalités du terrain qui n’est pas exclusivement celui de l’analyste froid, objectif, devant au préalable, se débarrasser des prénotions gênantes avant d’affronter son terrain ou son objet, comme le veut et le conseille, à juste titre, le crédo des méthodologues. Le lien de l’analyste est si fort avec cette réalité qu’il est lui-même concerné et fait partie de ce terrain et de cet objet. Et ce lien n’est pas qu’objectif et scientifique, il est également subjectif et sentimental. Le texte s’efforcera toutefois de faire, à chaque fois, la part des choses entre ces deux ordres de connaissance.»

Ce n’est pas non plus un écrit tous azimuts. Le travail de compilation, d’organisation et d’analyse de l’ensemble de ces données est structuré autour d’une préoccupation sous-jacente à toutes les observations et enquêtes conduites chez les Rheraya sur ‘‘le changement et le développement territorial’’. Selon l’auteur du livre, l’intérêt accordé à la question du changement social fut, en effet, présent dans les différents travaux qui jalonnaient mon parcours de recherche, formulée différemment selon les problématiques de recherche et abordée tantôt sous l’angle de la permanence et du changement des structures sociales, tantôt sous celui des innovations techniques et institutionnelles, ou encore sous l’optique des mutations de la société et de la réorganisation de l’espace. « C’est cette préoccupation qui a constitué la ligne de conduite de mes recherches, tout d’abord sur ma tribu d’origine Érguita, ensuite sur les pasteurs de Haut Atlas, les Rheraya et les transhumants du Moyen Atlas et enfin sur les nomades Oulad Khawa et Bni Guil… », a-t-il révélé.

À propos de l’auteur

Mohamed Mahdi, est ancien professeur de l’enseignement supérieur à l’École Nationale d’Agriculture de Meknès où il a enseigné la sociologie rurale de 1987 à 2019. Il est membre de l’association Targa-Aide et du Centre de recherche et d’études sur les sociétés contemporaines (CRESC).

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