Bilan et espoirs

À quelques heures d’une nouvelle année

Dans quelques heures à peine, nous tournerons la page de cette année pour en ouvrir une nouvelle. C’est une période où la mémoire s’agite, invoquant à la fois réussites et échecs, moments lumineux et autres plus sombres. Nous nous réjouissons de ce qui a été accompli avec succès, mais nous sommes confrontés à une certaine amertume face à ce qui a échoué ou à été reporté à un contexte plus favorable.

Au fil des ans, nous avons adopté, tant au niveau personnel qu’institutionnel, une pratique inspirée du secteur privé : celle du bilan annuel. Cette démarche exigeante consiste à évaluer les réalisations par rapport aux objectifs fixés, à comparer les résultats actuels à ceux des années précédentes, et à expliquer aussi bien les progrès que les reculs. C’est un exercice souvent difficile, car il mobilise mémoire et rigueur, et implique parfois de rendre des comptes ou d’assumer des responsabilités. Dans d’autres cas, il peut aussi servir à valoriser, promouvoir et imaginer des perspectives pour l’avenir.

Cette année encore, plusieurs événements pourraient prétendre au rôle de « titre » fédérateur. Mais tout dépend de la perspective adoptée. Les observateurs des affaires internationales pourraient retenir les tensions au Moyen-Orient ou l’élection présidentielle américaine marquée par le retour du trumpisme. D’autres, plus centrés sur les affaires nationales, privilégieraient des faits locaux marquants.

Une année marquée par des contradictions

L’année écoulée pourrait se résumer à plusieurs faits notables. Sur le plan politique, le moment fort a certainement été la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Côté sportif, l’attribution au Maroc de la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal a marqué les esprits. Enfin, sur le plan sociétal, la révision du Code de la famille représente une avancée cruciale pour les droits des femmes.

Cependant, ces succès ne doivent pas occulter les échecs et les défis persistants. La gestion des dossiers sociaux par le gouvernement a été largement critiquée, notamment en ce qui concerne le manque de progrès dans la réforme de l’éducation et de la santé, deux secteurs cruciaux pour l’égalité des chances et le bien-être des citoyens. La communication gouvernementale a souvent manqué de clarté et de cohérence, alimentant les frustrations et le scepticisme de la population. Par ailleurs, le taux de chômage, en particulier chez les jeunes, continue de grimper, reflétant une économie en difficulté face à une demande croissante d’emplois de qualité. A cela s’ajoute le projet de loi organique n°97-15 fixant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève. En dépit de son adoption par les députés de la majorité, force est de constater que ce texte de loi est loin de faire l’unanimité entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Un avenir plein de défis et d’opportunités

Choisir un événement pour résumer une année peut varier selon les sensibilités, les domaines d’intérêt ou encore les priorités personnelles. Mais il est indéniable que le Maroc a vécu une année riche en bouleversements et en enjeux, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux ou sportifs.

Certes, des défis persistants continuent d’exiger notre attention et nos efforts. Mais ils ne doivent pas nous empêcher de voir les progrès réalisés, qui nous incitent à redoubler de persévérance face aux défis futurs. Avec des échéances majeures à venir, tant au niveau national qu’international, nous abordons la nouvelle année avec de grands espoirs et des ambitions renouvelées.

Bonne année à toutes et à tous, et que le Maroc continue de prospérer !

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