La Chambre d’agriculture de Souss-Massa, en collaboration avec maints partenaires, vient de clôturer le Salon International des Produits du Terroir. Un événement qui a drainé un large parterre de professionnels et une affluence accrue de visiteurs de tous bords.
En cette période estivale, l’animation autour de cette activité socio-économique, était bien au rendez-vous pour joindre l’utile à l’agréable, dit-on. C’est également une opportunité pour les opérateurs, les coopératives et les experts du secteur de faire le point sur cette filière en constante expansion.
En fait, dans le Sud marocain, tant à l’ouest qu’à l’est, comme sans doute dans nombre de régions du royaume, les produits du terroir prospèrent, à plus d’un titre. Tout d’abord, au niveau de la qualité de la production, de la diversification des espèces agricoles, de la promotion commerciale, en termes de marketing, d’emballage et de prospection des débouchés.
Cette zone du territoire national renferme, à elle seule, des produits prisés aussi bien dans le marché intérieur que dans le monde. Le miel d’Ida Outanane, la figue de barbarie de Sidi Ifni, l’amande de Tafraout, le safran de Taliouine, la rose de Kelaat M’Gouna, sans parler du prestigieux Argane, ces denrées spécifiques à l’espace et au patrimoine ont de la valeur diététique et cosmétique et sont en passe de prendre davantage d’ampleur pour leur caractère gustatif et curatif de premier ordre.
À cet égard, il fait bien dire que toutes ces ressources sont avant tout l’œuvre de la paysannerie marocaine dans son statut typiquement attaché à la terre et ce, en dépit de son aridité et son infertilité dans bien des cas. Ce sont, pour la plupart, des femmes campagnardes qui triment sous le soleil de plomb et du froid glacial pour extraire toutes ces saveurs gastronomiques de renommée mondiale.
Elles y mettent le savoir-faire, la passion et la patience pour quelques revenus partagés au sein de leurs groupements solidaires. L’économie sociale tend aussi à s’émanciper dans plusieurs coins du pays, grâce justement à cette dynamique féminine qui valorise amoureusement ces produits du terroir et place une plus-value de haute importance.
Tout l’effort se devrait alors de se porter sur l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces centaines de milliers de femmes qui s’y attellent avec résistance et abnégation et sur la préservation et le rehaussement de nos produits locaux qui font notre singularité dans l’échiquier mondial.