La gestion de l’assurance scolaire dans un bon nombre d’établissements scolaires reste entachée de flou et de manque de transparence totale.
Si certaines écoles proposent via leurs associations la vente des assurances au début de la rentrée scolaire, d’autres ne l’abordent jamais et décident de l’intégrer dans les frais d’inscription ou de réinscription. Pourtant, l’Article n°10 de la loi 06-00 relative au statut de l’enseignement scolaire privé au Maroc impose aux écoles privées d’informer les parents d’élèves ou tuteurs légaux sur les modalités du contrat d’assurance et son étendu.
L’assurance scolaire est obligatoire et doit couvrir une multitude de risques liés à la vie scolaire. L’assurance souscrite par les parents d’élèves ou les établissements scolaires couvre d’office la responsabilité civile et les dommages subis ou causés à autrui au sein de l’école. Elle peut s’étendre à d’autres couvertures qui sont fonction – souvent – du prix payé au départ. Cette assurance permet une protection au Maroc ou à l’étranger en cas de voyage dans le cadre de l’école. D’autres particularités peuvent être intégrées dans le contrat d’assurance. Il s’agit de la prise en charge des frais des cours de rattrapage scolaires en cas d’absence de l’élève pour une longue période suite à un accident survenu pendant les activités scolaires et parascolaires. Plus encore, l’assurance scolaire, c’est aussi l’assistance 24/24 et 7/7. Autrement dit, elle couvre l’envoi d’un médecin et prend en charge le transport d’une ambulance.
Malheureusement, la gestion de cette rubrique dite de l’assurance scolaire fait l’objet d’une série de dénonciation de la part des parents d’élèves à cause des tarifs excessifs. À qui incombe la responsabilité dans cette situation floue? Uniconso (l’Association de la protection du consommateur) tire la sonnette d’alarme sur le coût souvent excessif pour la souscription à l’assurance scolaire fixée par des écoles aux parents. L’association rappelle que «l’Article 10 de la loi 06.00 formant statut de l’enseignement scolaire privé au Maroc, oblige les «écoles privées» à faire consulter le contrat d’assurance par les parents, ou tuteurs d’élèves. Ladite consultation permet à la fois de connaître l’étendue de la couverture, mais aussi et surtout, le montant versé à la compagnie».
Les tarifs changent au gré des établissements et varient entre 10 dirhams et plus de 300 dirhams. Réellement, l’assurance scolaire ne doit pas dépasser 100 dirhams par an et doit couvrir un ensemble de risques liés à la vie scolaire dans le cadre de ce qu’on appelle communément la «globale plus». Une campagne de sensibilisation et d’explication aux parents d’élèves est vivement recommandée. D’où l’intérêt et l’utilité des associations des parents d’élèves.
Fairouz El Mouden