Le «Polisario» aux abois…

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne a adopté lundi la «décision d’étendre au Sahara occidental ses préférences tarifaires prévues par l’accord d’association avec le Maroc».

Autrement dit, il s’agit d’une décision d’adaptation, aussi, de l’accord agricole avec le Maroc, qui inclut, de manière expresse, le Sahara marocain. L’objectif de cette décision est également de se conformer à la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’accord de libéralisation des produits agricoles qui vise «à consacrer dans les textes l’extension territoriale des préférences tarifaires».

Aujourd’hui, la décision du Conseil des ministres de l’UE a été transmise au Parlement européen dont l’approbation est indispensable pour modifier ledit texte.

Cela a attiré la foudre du mouvement soutenu par nos voisins de l’Est.
D’Alger, le Polisario, poussé au désespoir, a «condamné fermement cette décision» et «a demandé à ses avocats de déposer un recours en responsabilité devant la CJUE», rapporte l’APS, l’agence officielle algérienne.

Ainsi, Alger et ses marionnettes tablent encore sur la Cour de justice de l’UE pour bloquer les accords commerciaux entre Rabat et Bruxelles.Et comble du ridicule, les mercenaires vont jusqu’à lier la fin de leurs «procédures» à l’application d’une décision (l’arrêt la CJUE de décembre 2016) devenue caduque, et au «consentement du Front Polisario pour tout accord concernant son territoire» (sic).

La CJUE, en effet, demeurait en retard par rapport à l’évolution du dossier au niveau de l’ONU. Elle continue, comme Alger et le Polisario, à être induite en erreur par la propagande mensongère d’Alger sur le droit à l’autodétermination, alors que la consultation référendaire a été abandonnée par l’ONU il y a belle lurette, face à l’impossibilité de fixer un corps électoral de manière juste et équitable.

En plus, Alger et ses sbires refusent, d’abord, l’accès du HCR aux camps de Tindouf (en territoire algérien), imperméables à toute enquête ou investigation sérieuse, et voulaient exclure des tribus sahraouies entières de la consultation référendaire que le Maroc avait acceptée.

D’autre part, la bande du Polisario ne représente pas la population du Sahara, après l’érosion que le mouvement mercenaire a connue depuis les années 90, avec le retour à la Patrie de la majorité écrasante de ses membres fondateurs, qui vivent avec les leurs dans leurs régions, aujourd’hui en développement constant et harmonieux.

Or, la Commission européenne, mandatée par le Conseil et bien au fait des enjeux politiciens d’Alger, refuse tout contact avec des mercantilistes avérés qui profitent de l’aide internationale normalement destinée à des populations mises sous haute surveillance et dont Alger refuse l’ouverture des camps où ils sont maintenus depuis plus de quarante ans.

Et le communiqué des séparatistes à la solde de l’Algérie d’inverser les rôles et de s’attaquer au Conseil de l’Europe, accusé selon eux, «d’entraver les efforts de paix» de l’Envoyé personnel du secrétaire général, Horst Kohler (sic) et de… «maintenir un conflit international» qui pèse, selon le communiqué, sur «la stabilité de la région» et fait «endurer de nouvelles années de souffrance au peuple sahraoui» (resic).

Que Alger permette un recensement des populations des camps et ouvre la porte aux populations désireuses de regagner leur pays, en toute liberté.C’est là, la solution toute indiquée pour mettre fin à un conflit artificiel qui handicape le Maghreb, sévèrement.

Mohamed Khalil

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