Satisfecit chez Maroc PME, l’agence nationale pour la promotion de la Petite et moyenne entreprise (ANPME). Le bilan présenté, mercredi à Rabat est jugé positif aussi bien par le DG par intérim de Maroc PME, Hassan Bakhouch, que le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.
Maroc PME se targue d’avoir accompagné 8.889 Très petites et moyennes entreprises (TPME), auto-entrepreneurs et porteurs de projets au cours de la période 2014-2018. Dans le détail, l’Agence a accompagné 1.094 TPME pour la réalisation de 1.508 projets individuels d’investissement d’amorçage, de croissance et de reconversion d’une part, et d’assistance technique, d’autre part. Ces projets d’accompagnement représentent un investissement global de 7,1 MMDH, avec un engagement de création de plus de 75.984 emplois. 7.805 porteurs de projets, TPE et auto-entrepreneurs ont bénéficié de l’accompagnement de l’agence.
Par ailleurs, dans le cadre de l’accompagnement du déploiement du statut de l’auto-entrepreneur, l’agence enregistre, au 31 mars 2019, plus de 123.075 demandes d’inscription au Registre national de l’auto-entrepreneur et plus de 99.256 inscriptions au dit registre. Selon Hassan Bakhouch, 31% des auto-entrepreneurs inscrits sont des femmes. L’écosystème des auto-entrepreneurs s’est enrichi avec la formation de 355 conseillers en entrepreneuriat et l’accompagnement de 2.786 auto-entrepreneurs.
Aujourd’hui, l’ambition est d’accélérer la cadence à travers une approche territoriale. Hassan Bakhouch a fait savoir que Maroc PME s’est dotée d’une stratégie qui prône plus de synergies avec les autres départements sectoriels. Le but étant d’assurer une convergence avec les autres stratégies sectorielles et les programmes de développement régionaux.
Selon Bakhouch, la nouvelle feuille de route comprend trois piliers.
Le premier concerne le renforcement des chaînes de valeur et la pérennisation de l’entreprise marocaine. Cela se matérialisera à travers des programmes de transformation de l’entreprise, de créativité et de soutien à l’investissement. Ce pilier repose aussi sur le changement d’échelle des entreprises, particulièrement les PME à fort potentiel de croissance. Il s’agit de faire émerger des locomotives à vocation africaine, précise le DG de Maroc PME.
Toujours dans le cadre de ce pilier, Maroc PME compte mettre en place un dispositif de sauvetage des entreprisses en difficulté.
Pour le 2e pilier, l’agence envisage d’établir un programme d’accélération des jeunes entreprises innovantes, d’un programme destiné aux petites entreprises parrainées par le secteur privé, et de «Fabriques à idées de projets» pour accompagner les agrégateurs des auto-entrepreneurs.
Le 3e pilier porte quant à lui sur la compétitivité des territoires. L’objectif de Maroc PME est d’accélérer l’acquisition des expériences et des compétences à travers notamment une nouvelle approche de formation en partenariat avec les entreprises. Pour cela, l’agence veillera à faciliter l’accès à des conseillers et experts au service des petites entreprises locales. L’idée est de faciliter l’accès à une offre d’expertise en identifiant les meilleurs profils de conseillers et d’experts dans les régions.
L’amélioration de l’accès à une offre de financement adaptée n’est pas en reste. En effet, l’ANPME prévoit la mise en place d’un mécanisme de financement au service de l’entrepreneuriat.
Hajar Benezha