Le football marocain est monté en grade au sein de la Confédération africaine de la discipline. Le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, venait d’être nommé 2ème vice-président de la première instance dirigeante du football dans le Continent.
En marge de la CAN 2019, le comité exécutif de la CAF, réuni jeudi au Caire dans une séance consécutive à l’Assemblée générale de la Confédération en présence du président de la Fifa, Gianni Infantino, a décidé le renouvellement de six sièges portant sur les responsabilités et les missions de ses membres dirigeants notamment ceux occupant les postes de vice-présidents. Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, en est un.
C’est une bonne chose pour le football national avec ce nouveau poste de Lekjaâ qui avait atterri au Comité exécutif de la CAF, avec un poste de 3ème vice-président, au terme l’Assemblée générale de l’instance continentale de mars 2017. Des changements de tailles ont été également effectués avec le nouveau président, le Malgache Ahmad Ahmad, succédant à son homologue, le Camerounais Issa Hayatou, parti après 29 ans de règnes depuis son élection en 1988 à Casablanca en marge de la CAN de cette année organisée au Maroc mais sans aucun membre influent du football national au bureau de la CAF à l’exception de Saïd Belkhayat, l’ancien président du MAS.
Aujourd’hui, c’est autour du président de la RSB, Fouzi Lekjaâ, de faire le jeu avec un poste plus important notamment dans ces moments chauds pour le patron de la FRMF qui subit le complot d’une plainte de la Fédération éthiopienne de football pour «agression supposée» envers l’arbitre Bamelak Tessema du match de son club contre le Zamalek-Berkane en finale de la Coupe de la CAF, remportée par la formation égyptienne.
En attendant que les choses se clarifient encore plus, le comité exécutif de la CAF a jugé utile de faire monter en garde, Fouzi Lekjaâ qui a été remplacé dans son poste précédent de 3e vice-président par le Sud-africain Danny Jordan alors que le Congolais Constant Amari a été nommé 1er vice-président. Ce dernier a été également porté à la tête de la commission d’organisation des compétitions interclubs, en remplacement du Tunisien Tarek Bouchamaoui.
Les changements ont concerné également le patron de la CAF, Ahmad Ahmad, qui est désormais le président de la Commission d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations et qui est épaulé par deux grandes stars du football continental, le Camerounais Sammuel Eto’o et l’Ivoirien Didier Drogba, choisis pour devenir ses collaborateurs officiels.
Ce sont là en gros les renouvellements à la CAF que le président malgache a effectués à une quinzaine de jours du début de la mission de la Fifa de supervision de l’instance continentale en crise. Ahmad Ahmad pense qu’il a réorganisé son bureau pour que ce soit beaucoup plus efficace, comme a fait savoir l’Assemblée générale de la CAF au Caire.
Attendons donc confirmation par cette CAF, new-look, qui se prépare à une nouvelle vie à partir du 1er août, jour du début de la mission, pour un mandat de six mois renouvelable, de la N.2 de la Fifa Fatma Samoura pour superviser son fonctionnement. Ce qui est une sorte de «mise sous tutelle» inédite. Cela même si le plan de partenariat entre les deux instances, signé à cette occasion par ses deux présidents, prévoit de larges domaines de coopération, relevant des volets financiers, administratifs, commerciaux, en plus des compétitions et l’arbitrage qui laisse toujours à désirer…
Mais, ce qui reste sûr et certain pour le moment c’est la CAF vit «une situation très grave», comme a fait savoir son président qui s’est dit : «lorsque j’ai un problème à la maison, mes cris vont chez les parents à la maison mère qui reste la Fifa»…
Que les choses soient bien rectifiées pour le bien du football africain…
Rachid Lebchir