Mohamed Nabil Benabdallah débutera son intervention par remercier, nommément, tous les invités de cette Université annuelle à l’air du temps et à laquelle ont pris part quelques ministres de l’ancien et de l’actuel gouvernement, outre des experts des questions de l’environnement ainsi que des cadres du PPS.
Le Secrétaire général du PPS a tenu à adresser des salutations particulières à Brice Lalonde, «l’un des acteurs les plus en vue des questions d’environnement et d’écologie», et à Hakima El Haité, «l’amie porte-voix, la porte parole» attitrée de ces questions, pour avoir accepté d’honorer cette Université.
Ensuite, entrant dans le vif du sujet, il a fait un bref diagnostic de la question au niveau mondial et sur la scène nationale, en rappelant notamment la COPE 21 et 22, respectivement tenues à Paris et à Marrakech.
L’état critique prévalant aujourd’hui au niveau mondial, dira-t-il, est dû à «un ordre mondial » qui en est responsable, du fait du «mode de production capitaliste qui ne cherche que les profits exorbitants et la productivité à outrance». Ce qui tue l’homme et la nature.
Abordant les grands pollueurs, il a toutefois nuancé la position de la Chine qui «produit beaucoup et nuit à la nature mais qui reconnait, officiellement, ce fait et promet d’y remédier».
Mohamed Nabil Benabdallah aainsi, appelé à «s’approprier le référentiel écologique et environnemental» qu’il faudra investir «non seulement comme slogan, mais un contenu qui meublera cette Université».
Pour le dirigeant du PPS, il ne s’agit pas tout simplement que cela s’applique « dans les politiques publiques et dans les débats institutionnels et publics, mais que le référentiel fasse l’objet de propositions concrètes, surtout qu’«il constitue une partie importante du nouveau modèle de développement alternatif » recherché pour notre pays.
Mohamed Nabil Benabdallah a également exprimé la «ferme conviction du Parti de la nécessité de l’approche écologique, en dehors des perceptions politiques et programmatiques éphémères».
Il a insisté sur la nécessité de faire hisser cette approche «au niveau des constantes idéologiques qui constituent l’identité de la pensée politique du parti, loin du luxe intellectuel et des vagues politiques et médiatiques passagères». Cette démarche devra également «se départir de la quête politique de gagner la sympathie de catégories sociales supplémentaires ».
Il a aussi souligné que la conviction est plus ancrée aujourd’hui sur l’écologie surtout après l’intérêt et le débat croissants dans divers et variés milieux, et surtout du fait que cette dimension est devenue «un thème central dans l’agenda des relations internationales, les déterminants des politiques publiques nationales et les arguments des organisations non gouvernementales et de la société civile».
S’agissant de l’actualité de l’élaboration d’un modèle de développement économique alternatif, dont le PPS a déjà présenté sa conception, le Secrétaire général du Parti a souligné que «le développement ne peut être conçu qu’étant axé que sur l’être humain, son présent et son avenir». Ce qui nécessite «l’intégration de la dimension écologique en tant que condition préalable au développement durable».
Il a aussi résumé la démarche à suivre, en appelant à «savoir consommer ce que nous produisons et à produire ce que nous consommons».