Le PPS prône une nouvelle dynamique politique

Un Parti SERIEUX, un programme SEREIN, un engagement FORT

Dans son programme électoral pour les prochaines échéances, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) affiche l’ambition d’impulser une nouvelle dynamique politique, tout en appelant à tirer les enseignements qui s’imposent suite à la flambée de l’épidémie du Covid-19 qui tient le monde en otage.

Pour ce faire, ce parti mise sur des élections donnant lieu à la formation d’un gouvernement fort, soudé et mobilisé en faveur d’une réforme profonde. Et aussi un gouvernement qui assume pleinement ses prérogatives, outre la nécessaire consolidation des pratiques démocratiques et l’élargissement du champ des libertés et le respect des droits de l’homme, conformément aux dispositions de la Constitution.

À ce propos, on note que le programme électoral du parti du livre sa vision de la prochaine mandature du gouvernement et ce, à l’appui de son expérience dans le domaine de la gestion de la chose publique et d’une réflexion collective autour des grandes questions lancinantes et au vu de la conjoncture actuelle dans le pays.

Ce programme électoral est  »le prolongement d’une réflexion continue et renouvelée en phase avec les grandes mutations actuelles, et dans le respect total des valeurs et principes du parti, à savoir principalement l’équité sociale, la défense de la classe ouvrière et des couches démunies, la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, la promotion de la démocratie et des libertés ainsi que l’attachement aux valeurs de la modernité, le progrès et la parité », peut-on lire dans une présentation.

Le programme intitulé  »Dima Maak Belmaakoul » a été aussi conçu sur la base des enseignements tirés des effets de l’épidémie de Covid-19. Élaboré également avec les contributions des citoyens recueillies lors de nombreuses rencontres et débats dans différentes régions du Royaume, ce programme s’articule autour de trois axes principaux, à savoir,  »une économie forte au service du développement et de la souveraineté »,  »placer l’homme au cœur des politiques publiques » et  »renouvellement des pratiques démocratiques et consolidation de l’édifice institutionnel ».

Le parti indique ainsi que l’objectif à court terme est de réaliser un taux de croissance de 6%. Pour ce faire, le PPS relève qu’il est nécessaire d’éliminer les écueils à l’investissement, promouvoir la compétitivité des entreprises, lutter contre toutes les formes de l’économie de rente, privilégier le dialogue social en associant les salariés à la prise des décisions au sein des entreprises et aussi trouver le juste équilibre entre compétitivité, bonnes conditions de travail et respect des droits des salariés.

Le parti met aussi l’accent sur le renforcement du rôle de l’État et le développement de nouvelles relations avec les autres acteurs tant au niveau de l’orientation et de la régulation que sur le plan de son intervention directe en tant qu »’État développementiste » et sa responsabilité de garant de l’équité sociale et territoriale.

Le programme insiste aussi sur le rôle capital de l’État et sa responsabilité sur le plan de la mise à niveau des infrastructures, la revalorisation sociale de l’ensemble des régions, la promotion des investissements industriels structurants ainsi que le promotion de la recherche scientifique. Il plaide aussi pour une priorité absolue donnée à l’école publique et aux hôpitaux de la santé publique.

Le parti prône aussi une modernisation du secteur public de manière à consolider sa résilience, permettant ainsi à l’État d’avoir le contrôle direct sur des filières à fort potentiel, notamment dans le domaine de l’exploitation des énergies. Il plaide également en faveur de la renationalisation de la société de raffinage Samir basée à Mohammedia et sa restructuration, le maintien du statut public de l’ONEE et l’OCP ainsi que la mise en place d’un pôle public solide à même de permettre à l’État de financer de grands projets et tisser des partenariats au niveau national et international.

Le programme du PPS souligne également l’importance de promouvoir un secteur privé productif et responsable socialement et écologiquement, d’améliorer le climat des affaires et de mener une véritable politique d’industrialisation pour une croissance inclusive et durable. À cela s’ajoute, la promotion des petites et moyennes entreprises à travers des financements bancaires garantis par l’État.

Le parti appelle aussi à la mobilisation des ressources du Fonds Hassan II pour venir en aide aux entreprises menacées de faillite, la réduction des délais dans le paiement des arriérés à l’égard des entreprises publiques et le remboursement total de la dette publique, l’instauration de mesures incitatives en faveur des entreprises nationales qui réalisent un fort taux d’emploi, la simplification de la procédure d’accès aux marché publics tout en réservant aux petites et moyennes entreprises au moins 20 % de parts, outre l’évaluation et la révision, le cas échéant, de certains traités de libre échange pour mieux protéger l’économie nationale.

Autre objectif affiché dans ce programme, la révision des choix et stratégies dans le domaine agricole, préconisant de placer la sécurité alimentaire en haut des priorités, le soutien de l’agriculture familiale vivrière, la protection des petits exploitants agricoles contre la spéculation ainsi que l’amélioration des conditions de travail des ouvriers agricoles dans les grandes exploitations.

Il plaide, à ce propos, pour une revalorisation du salaire minimum agricole garanti au même niveau que celui en vigueur dans l’industrie et le secteur des services, l’égalité dans les salaires entre hommes et femmes, l’accélération de l’opération de protection sociale en milieu rural, ou encore la revalorisation des ressources locales et la promotion d’une économie sociale et solidaire basée sur un équilibre entre les ressources hydriques, les terres arables et la forêt.

En relation avec l’économie sociale et solidaire, le programme du PPS mise sur la multiplication des initiatives de la société civile et autres coopératives tout en valorisant les expériences réussies dans le domaine de l’économie solidaire surtout en milieu rural et aussi les entités dirigées par les jeunes et les femmes.

Il appelle aussi à l’adoption d’une gestion déléguée dans le domaine de certains services publics au profit des entités opérant dans les filières de l’économie solidaire, notamment les prestations concernant la santé, l’assistance sociale, l’éducation, l’enfance ou encore la prise en charge des personnes âgées.

Le parti souligne également sur l’importance d’une digitalisation de l’économie pour être en phase avec les grandes mutations actuelles et à venir et en faire un levier de développement. Ainsi, le PPS appelle à la réduction de la fracture numérique entre les régions et les couches sociales, la promotion de la parité et de l’équité, l’éradication de l’analphabétisme et la promotion de l’apprentissage à vie chez les citoyens.

Dans le domaine de l’emploi, le programme promeut un retour à la situation d’avant la survenue de la pandémie de Covid-19 au plus tard d’ici à 2022, soulignant l’importance de conserver la performance de l’investissement public et de conditionner le soutien public aux entreprises par leur capacité à embaucher, outre le lancement de chantiers territoriaux et inter-communaux en milieu rural et dans les zones montagneuses.

Dans le domaine de la formation professionnelle, le programme met l’accent sur le fait de rendre obligatoire la formation continue, d’associer les représentants des entreprises et des salariés dans la définition des besoins en matière de formation ainsi que le perfectionnement de la formation pour qu’elle soit en phase avec les besoins du marché. A cela s’ajoutent, l’élargissement de prérogatives des régions en matière de formation professionnelle ou encore l’accélération du chantier des cités des métiers et des compétences au niveau de toutes les régions du Royaume.

Concernant la réforme du régime de retraite, le PPS se prononce pour la promulgation d’une loi-cadre fixant les règles et l’agenda d’une réforme globale, et ce, dans une démarche volontariste garantissant l’élargissement du champ de couverture des pensions de retraite.

Il préconise aussi une refonte de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) et du Régime Collectif d’Allocation de Retraite (RCAR), appelant à trouver des parades pour réviser à la hausse les pensions de certains retraités ainsi que celles allouées aux veuves et enfants.

Dans le volet réservé à l’éducation nationale, la formation et la recherche scientifique, le parti se fixe trois objectifs à savoir la mise à niveau de l’école publique selon une démarche respectueuse de l’égalité des chances, la généralisation de l’enseignement et son caractère obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans ainsi que la lutte contre le décrochage scolaire et le soutien financier aux élèves dans une situation précarisée.

Il promeut aussi un enseignement universitaire ouvert sur son environnement socio-économique, l’égalité des chances entre les étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures avec aussi le souci de réviser le régime d’octroi des bourses tout en veillant à consacrer les principes de l’égalité des chances et de la transparence au niveau de l’accès aux grandes écoles. Le programme ambitionne également de relever le challenge de l’éradication de l’analphabétisme qui touche de plus en plus les jeunes en décrochage scolaire tout en appelant à la promotion de la gouvernance au niveau de l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme, outre la mutualisation des synergies de l’ensemble des intervenants (ministères, conseils élus, société civile).

Le parti prévoit, par ailleurs, une batterie de mesures en faveur d’un projet baptisé  »Le Maroc des cultures » destiné à promouvoir le rôle de la culture dans la société, tout en plaidant, par la même, pour une politique sportive en phase avec les défis socio-économiques et culturels, l’adoption d’une politique judicieuse en matière de réinsertion des personnes en situation de handicap ainsi que la défense de la dignité des immigrés résidant dans le pays et des droits des marocains du monde, outre la mise à niveau des espaces verts.

Évoquant le renouveau démocratique et la consolidation de l’édifice institutionnel, le parti plaide pour la mise en œuvre des dispositions et principes constitutionnels et démocratiques, l’élargissement du champ des libertés et la promotion des droits de l’homme, ce qui est à même de favoriser l’émergence d’une véritable citoyenneté.
Le programme souligne, à ce propos, l’importance de la démocratie territoriale dans la consolidation de la décentralisation et de la régionalisation avancée, insistant, par ailleurs, sur la nécessaire réforme de l’administration, la lutte contre la corruption ainsi que la promotion de la transparence.

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