Najia El Amraoui, responsable de la communication au CNTSH
Le don de sang est soumis à des précautions strictes dans le souci de préserver la santé à la fois du donneur et du patient, permettant d’accomplir cet acte généreux et solidaire en toute sécurité, a souligné le médecin responsable de la communication au Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH), Najia El Amraoui.
Afin d’éclairer les donneurs sur le processus, Mme. El Amraoui a mis en évidence dans une déclaration à la MAP à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, les enjeux et les risques éventuels de l’opération à laquelle chaque bienfaiteur devrait se préparer pour préserver sa sécurité ainsi que celle du receveur. Pour ce faire, il s’agit tout d’abord de savoir quelles personnes sont éligibles au don et combien de fois dans l’année l’homme et la femme peuvent-ils accomplir cet acte de solidarité.
A cet égard, elle a rappelé que toute personne en bonne santé âgée de plus de 18 ans et moins de 60 ans, peut effectuer un don à condition d’être reconnue apte par le médecin responsable du prélèvement, précisant que celle-ci peut donner 4 fois par an et la femme trois fois. Lors du prélèvement qui dure une vingtaine de minutes, la quantité de sang prélevée est de 450 à 500 ml soit 7 à 8% du sang de l’organisme. Cependant, des dispositions particulières ainsi que des recommandations sont prescrites par les spécialistes aux donneurs.
Ainsi, il est recommandé au donneur de prendre un repas léger et sans matières grasses avant le don, lequel est obligatoirement précédé d’un entretien médical qui permet de connaître l’état de santé du donneur, a t-elle indiqué, insistant sur la sécurité du matériel utilisé qui doit être stérilisé et à usage unique, d’où l’impossibilité pour le donneur de contracter une quelconque maladie en offrant son sang.
A la question de savoir si la poche de sang est gratuite, Mme. El Amraoui a affirmé que le sang est en principe gracieusement offert aux patients, le prix facturé étant fixé par la loi, permettant uniquement de couvrir une partie des frais. Néanmoins pour préserver la santé de tous, certaines personnes ne sont pas autorisées à effectuer un don, en l’occurrence celles qui ont déjà été transfusées, celles qui présentent un vitiligo (tâches blanches sur la peau), celles infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ainsi que les personnes ayant contracté une hépatite.
Par ailleurs, les personnes ayant fait l’objet d’une vaccination, d’une sérothérapie d’origine animale/humaine, de soins dentaires, d’une saignée ou d’une intervention chirurgicale sans transfusion de produits sanguins ou ayant subi une exploration du tube digestif (fibroscopie) ou du colon (coloscopie) devraient attendre l’expiration d’un certain délai allant de deux semaines à six mois selon le cas pour procéder au don.
Le CNTSH, une institution nationale rattachée au ministère de la Santé, se fixe pour mission la mise en œuvre de la politique nationale en matière de transfusion sanguine et d’hémovigilance, l’organisation de la politique transfusionnelle et la promotion du don de sang. Il se charge également de former le personnel médical et paramédical en transfusion sanguine, d’améliorer, de mettre au point et de diffuser les techniques transfusionnelles, ainsi que d’assurer la qualité et la sécurité transfusionnelle.
Comme tous les 14 juin, le centre célèbre la Journée mondiale du donneur de sang par l’organisation de manifestations afin de rendre hommage aux personnes qui donnent leur sang pour sauver des vies ou aider des malades à recouvrer leur santé, de reconnaître le geste du don de sang, et de sensibiliser le grand public à cet acte solidaire.