Réédition du roman «Le dernier combat du captain Ni’mat» de Mohamed Leftah

Dans le cadre de sa collection dédiée à la réédition de certains ouvrages de Mohamed Leftah, La Croisée des Chemins publie «Le dernier combat du captain Ni’mat», qui a reçu le Prix Littéraire La Mamounia en 2011.

«La beauté comme révélation tardive, comme promesse et menace à la fois, la beauté consolante et inquiétante, une et multiple, chatoyante, mystérieuse, ambiguë, indécidable». Comme d’habitude chez Leftah, le texte est court, brillant, admirablement écrit dans le genre chantourné, plein de charme, d’humour et d’insolence. C’est un peu une curiosité littéraire, le clin d’œil d’outre-tombe d’un Voltaire oriental trop tôt disparu.

Né en 1946 à Settat, Mohamed Leftah fait ses études à Casablanca et se dirige par la suite dans une carrière scientifique; il étudie à Paris dans une école d’ingénieurs en travaux publics. En 1972, il revient au Maroc, devient informaticien puis journaliste littéraire au Matin du Sahara et au Temps du Maroc.

Il commence sa carrière d’écrivain dans les années 1990, avec la parution en 1992 de Demoiselles de Numidie (Éditions de l’Aube). Il renonce ensuite à publier ses textes jusqu’à ce que Salim Jay le fasse découvrir auprès des Éditions de la Différence qui éditeront le restant de son œuvre à partir de 2006, dont Au bonheur des limbes, Une fleur dans la nuit ou encore Un martyr de notre temps. Mohamed Leftah meurt en 2008 en Égypte où il vivait depuis l’an 2000.

Souvent décrit comme étant une figure emblématique de la littérature marocaine, Mohamed Leftah demeure sans doute l’un des plus grands écrivains, capable d’avoir su intégrer dans son œuvre le pluralisme des modes de vie et de pensée de nos sociétés contemporaines. Son style particulier a été salué par les critiques littéraires dont Salim Jay qui l’a qualifié de «styliste à la Genet.

Voluptueux interprète des pulsions et des passions, il nous révèle la société marocaine à la lumière du désir sexuel». Dans un article paru sur le journal Le Monde en novembre 2007, on peut lire : «Mohamed Leftah n’a qu’une certitude» la littérature a toujours été et peut être encore une promesse de bonheur’’, et préconise un seul remède «Le roman contre la barbarie. Nous n’avons pas d’autres armes».

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