Aicha Lablak: le GPPS soutient le PLF 2017 et appelle

Le groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) soutient le projet de loi de finances 2017 tout en appelant à saisir cette occasion pour inaugurer une nouvelle approche visant à dépasser les dysfonctionnements du modèle économique du pays, a indiqué la présidente du GPPS, Aicha lablak.

Dans une intervention présentée, jeudi, lors de la discussion en plénière par la Chambre des représentants, du projet de loi de finances 2017, elle a souligné que l’examen de l’actuel projet de loi de finances pour l’exercice 2017 intervient dans une conjoncture exceptionnelle consécutive à plus de six mois de laborieuses et rudes consultations pour la formation de l’actuelle majorité gouvernementale.

Abstraction faite de ce retard, les députés se penchent à présent et en toute responsabilité sur l’examen et l’adoption de ce projet qui revêt désormais un aspect transitoire.

Pour ce qui le concerne, le GPPS table déjà sur les projets de loi de finances pour les années 2018, 2019, 2020 et 2021 pour pouvoir juger du respect par le gouvernement de ses engagements annoncés dans son programme gouvernemental, a-t-elle dit.

Mais cela ne doit en aucun cas empêcher les députés de faire de l’actuel débat l’occasion d’inaugurer une nouvelle approche visant à dépasser les dysfonctionnements du modèle économique du pays, a indiqué la présidente du GPPS, appelant à l’adoption d’une nouvelle vision plus claire de développement tenant compte des nouveautés marquant désormais les contextes national, régional et international, lesquels offrent d’importantes opportunités à exploiter dues à la reprise de la croissance économique mondiale, à la relance graduelle de la dynamique du système de l’Euro et aux perspectives ouvertes grâce à la sage politique de Sa Majesté le Roi visant à la diversification des partenaires du Maroc notamment en Afrique, parmi les pays du Conseil de coopération du Golfe et les grands marchés économiques comme la Russie et l’Inde.

Elle a par ailleurs souligné que le Maroc se distingue dans son environnement régional par sa stabilité et sa sécurité, qui font de lui un pôle attractif des investissements, qui inspire la confiance des acteurs économiques internationaux. Le pays se distingue aussi par l’unanimité de l’ensemble de ses forces politiques et sociales autour des questions nationales décisives dont en premier la question de l’intégrité territoriale du royaume, a-t-elle dit, soulignant la nécessité de renforcer davantage cette dynamique à travers la consolidation de l’édifice démocratique [nT1] et institutionnel.

Elle a ensuite rappelé que le PLF table sur une croissance du PIB de 4,5% en 2017, après 1,8% en 2016. Le gouvernement veut notamment poursuivre le redressement des comptes publics avec un déficit budgétaire 2017 estimé à 3,2% du PIB.

Parmi les grands objectifs affichés : l’industrialisation du pays, la relance des exportations ou encore la réduction des disparités sociales et territoriales.

Tout en appuyant une telle tendance, le GPPS insiste sur la nécessité de procéder à une répartition plus équitable des richesses entre l’ensemble des Marocains, a-t-elle dit, appelant à la mise à niveau du système d’enseignement et de formation et à accorder davantage d’intérêts au volet social. Dans ce cadre, elle a estimé que le budget accordé par exemple au secteur de la santé (à peine 5,6 pc) n’est pas en mesure de répondre aux aspirations et attentes des citoyens.

Elle a appelé par ailleurs à la promotion des droits humains entiers des femmes en particulier leurs droits économiques et sociaux, rappelant que les femmes ne représentent que 25 pc de l’activité activité économique du pays.

Evoquant par ailleurs les dispositions du PLF 2017 visant à encourager l’investissement, l’entreprise, l’industrialisation et l’exportation, elle a indiqué que son groupement appelle dans ce cadre à la protection de l’environnement et au respect de la justice spatiale en garantissant à toutes les régions un accès égal aux opportunités d’investissement dans le but d’assurer au chantier de la régionalisation avancée toutes les chances de succès.

Elle s’est en outre félicitée de la volonté annoncée de créer 23.000 postes budgétaires, un chiffre important outre 11.000 postes d’emploi par voie de contrat, a-t-elle dit, soulignant la nécessité d’assurer à l’ensemble des Marocains un logement décent.

Il est également nécessaire, a-t-elle ajouté, d’accorder davantage d’intérêt à la gestion des ressources hydriques en voie de raréfaction, estimant qu’il est peut-être temps de procéder sans plus tarder au transfert des eaux des régions excédentaires en eaux vers les régions qui en manquent.

M’Barek Tafsi

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