La célèbre œuvre de Friedrich Nietzsche, publiée en 1884, narrait l’histoire d’un devin qui descendait de la montagne afin de prêcher sa prophétie à un peuple pas toujours convaincus de ses prédictions.
Lassé par ses désillusions, il décida de revenir à sa solitude, après moult essais de persuasion des disciples indifférents. Ce conte laconiquement relaté en litote, conviendrait, sans doute, à un présumé politique qui, du jour au lendemain gravit la hiérarchie de l’intelligentsia partisane pour y semer la pluie et le beau temps et promettre monts et merveilles. Il sortait de sa taverne de business pour se mêler de la chose politique, sans en avoir appris l’abécédaire rudimentaire.
En vue de faire propager son discours à la fois présomptueux et décousu, il prit l’arche de Noé et s’en allait sillonner les villes du royaume, drainant des milliers de condisciples profanes et crédules qu’il collectait dans les quartiers, avides de festins copieux. Ses longues chevauchées franchissaient même les frontières pour toucher également les jeunes de l’outre-mer. Le propos creux, le vocable atone, le message amorphe, imbus de présages mielleux, le nouveau Zarathoustra des sentiers battus anticipait sur les dédales des prochaines échéances électorales, à cadences déchaînées.
Le richissime allait jusqu’au bout de sa convoitise afin de diffuser son approche aussi arrogante que monopoliste. Pour évoquer sa sagesse, «il fit parler l’aigle qui met en exergue la force surhumaine de Zarathoustra». Il parvint à réunir sous son toit trois composantes de l’Exécutif, tel un «troupeau» docile et s’érige en leader politique auquel le profil échappe affreusement. Par la brillance du sou, il se permet de conquérir l’aire politique, de fond en comble, sans avoir nullement ni le charisme ni la latitude encore moins la légitimité.
«Le fusil s’est retrouvé entre les mains des coquins !», disait une métaphore de chez nous. La pratique politique dans notre pays est en péril, depuis que des hommes du pognon occupent ses devant de la scène. Elle est bien loin l’ère des ténors de renom qui faisaient vrombir les meetings et les rampes de l’hémicycle.
Zarathoustra se paie même le luxe de se munir de grosses boîtes dans les postes clés de l’Exécutif, sans aucune stratégie économique et financière. Fait-il toutes ces fantaisies, par son propre vouloir ? A qui se conforme-t-il ? Des questions qui ne cessent de branler l’opinion publique, sans trop en parler! Certes, Zarathoustra parle aujourd’hui, fait ses caprices, mais il finirait par retourner à la montagne du…fric où il a constamment excellé! La politique est bien autre chose!
Cher El Manki pour qui as-tu ècrit cette belle Image, qui décrit le pognon et la politique?
Qui as-tu voulu avertir que l’argent et la politique sont dangereux pour faire une politique saine et fructueuse pour le peuple, et ici tu penses au peuple marocain, qui ne sait pas ce qui etait cette personnage, que même la majorité des Allemands d’aujourd’hui ne connaît pas et certainement pas la majorité de l’intelligentsia marocaine.
Tu as donc deux faits que le peuple marocain ne peux pas capté: d’abord le fait que tu as employé un personnage qui est étrange à notre civilisation islamique, où l’on trouve assez de personnages pareils.
Deuxièmement la simplicité du texte.