Mohamed Nait Youssef
Le SIEL, ce sont des rencontres, des débats autour du livre, de l’édition et de la création, mais aussi un espace ouvert aux institutions afin de rencontrer le grand public.
Comme chaque année, Amnesty International Maroc prend part au Salon pour présenter ses nouveautés, sensibiliser et faire connaitre aux visiteurs ses actions. Selon Salah Abdellaoui, directeur exécutif Amnesty International Maroc, Amnesty participe à ce salon depuis 28 ans. «Nous sommes parmi les champions de ce salon. Notre participation est multiple, c’est à dire que notre espace est dédié d’abord à la communication avec le grand public. Dans notre stand, nous communiquons le travail d’Amnesty, ses priorités, ses rapports, ses productions, ses activités», déclare-t-il. Le travail de sensibilisation est primordial dans les activités de l’institution, de même que le recrutement de nouveaux sympathisants, adhérents et la collecte de pétitions de solidarité avec les différentes victimes des droits humains, principalement les femmes militantes des droits humains, surtout cette année, ajoute Salah.
Aux cotés des éditeurs, des artistes et écrivains, Amnesty International Maroc opte pour l’art et la culture pour mieux transmettre ses lettres de noblesse. Dans cette optique, il considère qu’une création libre, c’est la force du changement, précise le directeur exécutif d’Amnesty International Maroc. «À travers l’histoire, les écrivains, artistes et créateurs contribuent au changement, mais il faut qu’il y ait un espace de liberté de pensée, d’action. De ce fait, Amnesty considère que la liberté de la création, de production doit être garantie», poursuit-il. Et d’ajouter : «il en va de même pour toutes les voix libres y compris les journalistes et défenseurs des droits humains qui expriment leurs opinions d’une manière libre. Ils doivent être protégés et agir de manière libre». «Dans le stand, nous avons affiché l’article 19 pour accompagner cette thématique du salon qui est la liberté d’expression et la base de tous les droits», ajoute-t-il. Car, si on est privé de liberté d’expression, on ne peut parler vraiment d’exercer le droit, souligne-t-il. «Cette année coïncide avec le 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. C’est un moment pour rappeler à tous les Etats y compris le Maroc de prendre en considération leurs engagements et de respecter les droits humains comme ils sont stipulés dans la déclaration et les conventions internationales dont le Maroc est signataire», a-t-il indiqué.
Chaque année a son thème et sa programmation. «Nous avons plus de garantie pour les défenseurs des droits humains pour faire avancer les choses. Nous avons dans ce stand des publications qui sont thématiques. Nous avons différentes publications, des rapports thématiques sur les droits humains en général, des manuels, des guides pédagogiques pour l’éducation aux droits humains destinés aux enseignants qui travaillent dans les écoles et les universités. Dans le stand, les bénévoles distribuent le texte de la déclaration universelle des droits de l’Homme en signe de célébration et de sensibilisation du grand public», indique Salah Abdellaoui, directeur exécutif Amnesty International Maroc.