Le tribunal de commerce de Lyon s’est prononcé jeudi dernier en faveur du plan présenté par Figeac Aéro pour la reprise des actifs du groupe Auvergne aéronautique.

Cette acquisition s’opère sans recours à l’endettement du Groupe, l’augmentation de capital réalisée en mars 2016 permettant notamment d’assurer l’intégration de l’activité acquise et les développements à venir.

Cette reprise implique l’intégration de Casablanca Aéronautique, spécialiste des aéro-structures, dans le giron Figeac Aéro. Le site casablancais était sous l’aile du groupe Auvergne aéronautique, une filiale du fonds ACE, en dépôt de bilan. Installé sur la zone industrielle Aéropole, près de l’aéroport de Casablanca, le site deviendra la propriété de Figeac Aéro qui opère sur deux marchés distincts. Le premier est le traitement de surface. Une activité où le groupe a beaucoup investi ces dernières années. Actuellement, elle tourne à  95% sur le marché local. L’activité compte une centaine de salariés.

Le deuxième est relatif à la production de pièces de tôlerie légère-chaudronnerie. Ce dernier emploie environ 150 personnes pour Airbus ou Dassaul. L’activité d’assemblage de sous-ensembles occupe, de son côté, une cinquantaine de salariés.Par ailleurs, cette reprise, n’a fait aucune allusion à une réduction de l’effectif des 310 postes marocains identifiés

Selon un communiqué du groupe, cette acquisition renforcera la présence de Figeac Aéro au Maroc. En effet, après la récente implantation de «best Cost» dans la région, la société accentue sa capacité de production sur place. Ainsi le site de Casablanca et celui de Clermont-Ferrand deviendront les pôles d’excellence chaudronnerie tôlerie du groupe Figeac Aéro.

Cette opération est parfaitement en ligne avec la stratégie de croissance externe via des acquisitions ciblées et génératrices de croissance organique de l’entreprise figeacoise. Par ailleurs, elle valide l’ambition du groupe de devenir le leader européen de la sous-traitance aéronautique et renforce l’objectif de chiffre d’affaires à mars 2020 compris entre 650 et 750 M€.

«Nous suivions le groupe Auvergne Aéronautique depuis plusieurs années» commente Jean-Claude Maillard, PDG et fondateur de Figeac Aéro. «Nous sommes particulièrement satisfaits car, outre des équipes de grande qualité, au professionnalisme reconnu, cette opération va nous permettre de renforcer nos positions dans la sous-traitance aéronautique».

Meryem Mouttaki