Clôture en beauté de la 6ème édition du festival international d’Ifrane

DNES à Ifrane: Mohamed Nait Youssef

La 6ème édition du festival international d’Ifrane- chants des cèdres  a tenu toutes ses promesses. En effet, du 20 au 24 août, la petite suisse a vibré aux rythmes de la musique marocaine et internationale. Cinq jours de festivités, de soirées nocturnes rythmées à  la belle étoile, le public qui a afflué nombreux a eu droit à des concerts musicaux livrés avec brio par des artistes locaux et internationaux, entre autres,  Najat Aâtabou,  Abdelaziz

houzar,  Dadju, Hatim Ammor, Badr Ouabi, Hind Ennaira, Rachida Talal, L7or et d’autres artistes.  Ainsi, après une ouverture vibrante dont le bal a été donné par la fameuse symphonie d’Ahidous, les shows qui s’ensuivent ont fait bouger les foules de la cité du cèdre. Par ailleurs, cette année, comme les précédentes d’ailleurs, a été marquée par une présence marquante des festivaliers et différents publics qui ont assisté très nombreux aux soirées artistiques (130.000 de personnes ont assisté aux concerts du deuxième jour, selon les chiffres des organisateurs). En outre, le spectacle et les performances musicales étaient au rendez-vous, livrées par des artistes connus et reconnus dans le paysage musical national et international. Sur scène, ils ont brillé de mille feux.

Najat Aâtabou, la majestueuse…

Sa voix n’a pas pris une seule ride. Électrique. Posée. Charismatique. Najat Aâtabou , 64 ans, a enflammé la scène du festival d’Ifrane en revisitant les beaux titres de son répertoire musical: « Hadi Kedba Bayna », « J’en ai marre », « moudawana » ou encore « kheli lia chi souvenir ».  Ainsi, «la lionne de l’Atlas » ou encore la «Cesária Évora du Maroc», tant attendue par ses fans, a tout donné sur scène. Vêtue d’un caftan,  Najat Aâtabou , accompagnée de son orchestre a prouvé que l’âge n’est qu’un simple titre. La passion demeure. La musique.

Ahouzar, l’authentique…

Le chanteur populaire marocain, Abdelaziz Ahouzar, est l’une des voix emblématiques de la scène artistique nationale. Authentique, l’artiste est resté fidèle à son art mêlé entre la puissance du verbe et la magie du rythme. Le chant, la parole profonde, le timbre de sa voix, mais aussi les mélodies amazighes magnifiquement orchestrées font la marque et l’empreinte de son style singulier.
Fier de sa culture amazighe, Ahouzar a le don de chanter  en amazigh et en dialecte marocain. En effet, son ouverture sur d’autres rythmes marocains ont donné plus de visibilité à sa musique écoutée par les différentes générations et couches sociales. Accompagné de ses danseuses, Ahouzar a livré, vendredi 23 août, un concert inoubliable au public d’Ifrane.

Badr Ouabi, la star montante de la chanson amazighe…

Il est jeune. Il est talentueux. Bader Ouabi, originaire d’El Ksiba, est sans doute la star montante de la chanson amazighe. En effet, grâce à ses performances rythmées, sa voix, sa présence sur scène et sa maîtrise du violon, l’artiste a su imposer son style sur les plateformes, les réseaux sociaux, les festivals et les événements musicaux au Maroc et même ailleurs.
Badr Ouabi n’a pas manqué le rendez-vous avec son public enthousiaste et accueillant. La preuve: plus de  120.000 festivaliers ont dansé sur les rythmes de ses chansons les plus connues: « ya wila ja », « la page tgalbat », « lokan ana chawrouni » et bien d’autres… La relève est assurée.

Hind Ennaira, un air de jeunesse….

Jeune. Autodidacte. Hind Ennaira s’est imposée comme l’une des nouvelles voix de la musique gnaoua. Artiste talentueuse, elle est l’une des rares femmes musiciennes maîtrisant l’instrument du guembri. Très électrique sur scène, Hind Ennaira, ayant présenté, mercredi 21 août,  une soirée artistique inoubliable  était l’une des surprises, voire des découvertes de la 6ème édition du festival international d’Ifrane.

Symphonie d’Ahidous: un ovni artistique…

La symphonie d’Ahidous, regroupant plus d’une vingtaine de groupes composés  de 260 chanteurs et danseurs locaux, a immortalisé un moment artistique magique, voire inédit lors de l’ouverture de la 6ème édition du Festival  d’Ifrane qui a eu lieu du 20 au 24 août courant. Un ovni artistique pour le plaisir des yeux, cette toile musicale originale, colorée, harmonieuse et rythmée a transporté les mélomanes et festivaliers dans une valse amazighe envoûtante. À la place de la Couronne (Taj), au cœur de la cité du cèdre, les artistes amazighs ont brillé de mille feux. Leurs mélodies ancestrales, voix poétiques profondes  et rythmes portés par bendir ont résonné et fait danser les publics venus de différentes villes et régions du royaume. Du jamais-vu.

Dans un jardin ouvert, à la belle étoile,  où la scène a été installée,  la magnifique scénographie a rajouté un grain de beauté à la première soirée  donnée sur une note musicale locale. Entre  poésie,  rythme,  danse, les troupes locales ont donné à voir un spectacle fascinant, créatif et rythmé. D’ailleurs, l’idée de fédérer ce grand nombre d’artistes est originelle, et qu’il faudrait surtout saluer, préserver et encourager.  Il va sans dire que cette symphonie, créée par l’association organisatrice du festival, œuvre pour la préservation et la promotion de ce patrimoine immatériel, art ancestral remontant à des siècles. Une symphonie à découvrir lors des prochaines éditions.

Une clôture électrique

Pour clore en apothéose les activités du festival, une belle brochette d’artistes à savoir Dadju, L7OR, Mouhsine Ifrane, Hadou Arab, a mis du feu sur la  scène Taj en présentant un cocktail partagé entre la chanson amazighe, le rap et la musique internationale.

Des activités parallèles

Organisée par l’Association Forum Ifrane, Culture et Développement (AFICED) en partenariat avec la Province d’Ifrane, le Conseil de Régional de Fès-Meknès, cette 6ème édition, placée sous le thème «la forêt, Patrimoine National», a été marquée l’organisation des tournois de mini-foot, de tir aux plateaux, de volley bal, de cross-country, de course des jeunes ou encore de randonnées pour le grand plaisir des habitants et des visiteurs de la ville.