Communiqué du Bureau politique du PPS

Langue d’enseignement: pour une mise en œuvre créative de la teneur des référentiels constitutionnels

Hydrocarbures: Activer la remise en marche de la SAMIR pour préserver l’indépendance énergétique nationale

Au début des travaux de sa réunion périodique, tenue mercredi 20 février 2019, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme a abordé le débat sociétal en cours au sujet de la question de la langue d’enseignement, et ce en rapport avec l’examen par la Chambre des représentants du projet de  loi-cadre de l’éducation et de la formation.

Cette question a joui d’un examen exhaustif sur la base d’un rapport détaillé ayant abordé cet important sujet dans ses différents aspects tout en rappelant les accumulations et les travaux réalisés par des institutions et des organisations nationales spécialisées ainsi que les analyses en rapport avec le sujet que le parti a accomplies en des occasions antérieures. Il s’agit, en particulier, des positions exprimées dans la littérature et les résolutions de ses congrès nationaux et qui s’arrêtaient sur les conclusions d’expériences internationales réussies dans des pays ayant réussi dans le traitement de cette problématique complexe à travers l’adoption de la langue nationale et l’ouverture sur d’autres langues.

Ainsi, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme considère que le traitement de ce sujet doit être placé au dessus des discussions erronées ou le traitement politicien fondé sur l’enfermement identitaire fanatique, d’un côté, ou sur l’effacement de cette identité en la considérant comme étant la source du mal d’un autre côté.

Ce qui est susceptible d’approfondir la crise de notre système d’éducation et d’enseignement sur plus d’un plan, dont notamment la dimension relative à la langue d’enseignement et à l’apprentissage des langues.

Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme souligne que le moyen de mettre fin à l’hésitation dans la façon d’entamer la réforme requise dans ce sujet, qui dure depuis des décennies, consiste en la mise en œuvre créative de la teneur des référentiels constitutionnels y afférents tout en s’inspirant de la substance des expériences internationales réussies, lesquelles confirment que la langue nationale doit être adoptée comme langue d’éducation et de scolarisation tout en assurant l’ouverture nécessaire sur les langues étrangères vivantes dans l’apprentissage de certaines matières partiellement ou totalement.

Officialisation de la langue amazighe

Ce qui devra permettre l’appropriation des capacités requises dans ce domaine et ce dans le cadre d’un système complémentaire ayant pour fondement un enseignement de qualité, utile, efficace et reposant sur les fondements de l’identité nationale et ouvert sur le monde. Un enseignement susceptible de faciliter les possibilités d’insertion dans le marché d’emploi et dans la vie publique.

Le Bureau politique du parti du progrès et du socialisme souligne également que l’intérêt national requiert l’accélération de la sortie de la loi cadre relative à la mise en œuvre de l’aspect officiel de la langue amazighe et de la loi cadre relative au conseil national des langues et de la culture marocaine et d’entamer la réforme globale tant attendue dans ce secteur vital.

Hydrocarbures

Par la suite, le Bureau politique du parti du progrès et du socialisme a abordé le sujet des prix des hydrocarbures en rapport avec les préparatifs du gouvernement d’appliquer la décision du plafonnement des tarifs et de l’avis consultatif émis par le Conseil de la concurrence à ce propos.

Après avoir écouté un rapport consacré à ce sujet et son examen de manière exhaustive, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme enregistre positivement ce que le Conseil de la concurrence avance au sujet du vide structurel résultant aujourd’hui de la fermeture obligatoire de la raffinerie La SAMIR qui a provoqué des défaillances préjudiciables sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat des citoyennes et citoyens.

Contrôler le marché des tarifs des hydrocarbures

Ce qui requiert du gouvernement, tout en tenant compte des complexités juridiques et judicaires liées à l’affaire de La SAMIR, d’activer la remise en marche de la raffinerie dans notre pays pour contribuer à la préservation de l’indépendance nationale et énergétique ainsi qu’à l’organisation et au contrôle du marché des tarifs des hydrocarbures. Ce qui est à même de permettre de traiter la problématique des marges de bénéfices exorbitants et de préserver le pouvoir d’achat de larges couches dans la société.

Réaliser une réforme profonde et courageuse

Le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme considère que la protection de l’économie nationale et du pouvoir d’achat de larges couches des masses de notre peuple requiert la réalisation d’une réforme profonde et courageuse dans le secteur des hydrocarbures. Un acteur public se doit d’avoir un rôle capital à jouer dans le marché intérieur pour pouvoir imposer un tarif de référence, juste, équitable et respectueux des exigences de la liberté de la concurrence.

La question requiert aussi de remédier au insuffisances et aux défaillances qui ont marqué la décision du gouvernement de libéraliser les prix des hydrocarbures à travers la prise des mesures d’encadrement réglementaires et incitatives nécessaires dans les différences étapes de la chaine, depuis l’importation, le stockage et la distribution. Et ce concomitamment à d’autres réformes pertinentes à prendre telles qu’exprimées dans l’avis annoncé par le Conseil de la Concurrence.

En rapport avec le sujet, le Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme considère que la mise en œuvre saine du rôle des organisations constitutionnelles de la gouvernance et de la maturation progressive du système constitutionnel, institutionnel et juridique chargé d’assurer la liberté de la concurrence doit s’effectuer dans un cadre de coopération entre les institutions. Elle doit avoir lieu dans un cadre de strict respect de la loi et des attributions des différentes organisations, sachant que le gouvernement composé de la majorité représentative de la volonté populaire est le responsable de la définition et l’application des politiques publiques dans les différents secteurs dont le secteur des hydrocarbures.

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