Spectacle inaugural du festival du théâtre:
Le spectacle inaugural de la 18e édition du festival national du théâtre a laissé eu de bons échos chez le public et les amateurs des planches. Il a remis à l’ordre du jour la question du théâtre et son rapport avec la société à travers un cadre artistique célébrant le chant lyrique, la danse et le théâtre. Le réalisateur Bouhcine Messaoud a été inspiré par la pièce, le «Chant du cygne» d’Anton Chekhov. L’œuvre se veut le fruit d’efforts menés sur le plan créatif et théâtral.
«Ce mélange entre les expressions artistiques m’a beaucoup travaillé depuis quelques années déjà. J’ai travaillé sur le théâtre, la danse et le cirque. Ce spectacle était une occasion pour travailler sur le théâtre et la danse. J’ai essayé d’y mêler le chant lyrique», a confié à Al Bayane le réalisateur du spectacle inaugural.
«Je voulais lors de ce spectacle inaugural créer un rite théâtral. L’idée mise en avant est celle d’un comédien qui s’est réveillé de son long sommeil et s’est retrouvé par hasard sur scène avec une chorale en plein répétition. C’est là que la réalité se confond avec la fiction, qui sera par la suite un prétexte pour parler du théâtre. C’est une vision philosophique de l’art et son rôle dans la société et sa relation avec le public», a-t-il ajouté. D’après lui, la pièce théâtrale est inspirée du «Chant du cygne» d’Anton Pavlovich Chekhov, mais le travail sur la pièce a été fait librement. «Le spectacle a eu de bons échos, ce qui explique que le public peut accepter d’autres expressions. Les comédiens et la chorale étaient au rendez-vous», poursuit-il. Selon lui, le spectacle offre cette possibilité de faire le tour des planches parce que c’est un spectacle autonome où se réunissent toutes les composantes d’un vrai spectacle.
Pour le comédien et metteur en scène, Abdelhak Zerouali, le spectacle était un événement grandiose ayant marqué son retour en force sur scène. « Depuis des années, nous profitions du festival national, surtout lors de l’ouverture en présence de tous les concernés. Nous voulons montrer à l’opinion publique et aux responsables que les efforts sont déployés et les moyens sont investis dans le théâtre».
Le théâtre auquel nous aspirons est celui qui est fidèle au texte, au comédien et aux normes du théâtre, mais aussi ouvert sur les autres expressions artistiques, notamment la scénographie qui a été réalisée par Youssef Al Arkoubi. Dans la pièce, celle-ci est simple mais profonde. «Le spectacle a réuni tous les arts : la musique, les costumes, les danses. Le but étant de laisser une bonne image chez le public», a-t-il fait savoir.
Mohamed Nait Youssef