Deux militants complètement dévoués à la cause populaire

Le PPS rend un grandiose hommage à feus Jamali et Mounir

Le Parti du progrès et du socialisme a organisé une cérémonie de commémoration du décès, dernièrement, des camarades Abdelkader Jamali et Me Mohamed Rachid Mounir. Une assistance nombreuse était présente à cette cérémonie du souvenir, en reconnaissance du rôle joué par les deux camarades. La présence du Secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah a conféré à la cérémonie une importance particulière.

Après la récitation, par l’assistance, de la Fatiha pour l’âme des défunts et les âmes des martyrs et de tous les militants de nos causes justes.

C’est le camarade Ahmed Zaki, membre du bureau politique qui a présenté la cérémonie, d’abord par un hommage du parti aux deux défunts, avec les condoléances du PPS renouvelées aux deux familles endeuillées, à leurs nombreux amis et camarades.

Et puis, tour à tour, Abdelouahed Souhail, membre du BP, ami et voisin d’enfance de feu Jamali, Mohamed Khalil, ex-rédacteur en chef d’Al Bayane et ami des deux défunts, Me Abdeslam El Bahi, ami de détention, durant les années de plomb, de feu Mohamed Rachid Mounir, Mohamed Nabil Benabdallah, SG du PPS, et Aïcha Lablak, membre du BP et secrétaire provinciale de la section de Casablanca Anfa, ont pris la parole pour rendre hommage aux parcours et tranches de vie militante des deux camarades, insistant sur leurs caractères communs et saillants. Et pour cause, les défunts camarades ont consacré leurs vies pour la liberté et le bonheur de leur peuple et le progrès de leur patrie, à travers leur combat commun, leurs écrits et leur engagement politique progressiste.

Ce fût également, pour les orateurs, l’occasion de rendre un vibrant hommage aux camarades disparus durant la pandémie du Covid et qui n’ont pas eu droit à des obsèques solennelles.  Tous ont insisté sur leur générosité militante et leur dévouement à la cause du parti et de la patrie et à l’esprit de sacrifice.

Ils ont souligné la volonté de poursuivre le même chemin que les défunts camarades ont emprunté avec détermination et foi pour le bien d’une patrie libre et d’un peuple heureux.

Un film documentaire, retraçant la vie des deux camarades a été projeté et donnait un aperçu sur les parcours militants de Jamali et Mounir, de leurs rôles éminents dans tous les événements auxquels ils avaient participé. Abdelkader et Rachid ont laissé une place particulière dans la conscience et la mémoire de tous ceux qui les ont connus et pour qui ils représentent une perte cruelle fortement ressentie.

Abdelkader et Rachid, deux amis, deux militants

Abdelkader a grandi dans les ruelles de la vieille ville dans le quartier Sidi Fateh. Comme tous les enfants et les jeunes du quartier, il a vécu la dureté de la vie. Ce qui l’a fait embrasser, dans la fleur de l’enfance, les idées du changement qui  servent les causes des citoyennes et citoyens.

Cela l’a amené à s’engager très tôt dans l’action politique et à rejoindre, en 1965, le Parti communiste marocain interdit à cette époque.

Depuis lors, c’était le début, et la suite. Abdelkader a renoncé à son poste d’enseignant à l’Ecole Cuvier, devenue l’Ecole de Bakri, au quartier Bourgogne de Casablanca.

Au cours de trois années d’enseignement, le regretté Jamali a laissé une empreinte profonde et une forte influence sur ses élèves, dont beaucoup sont devenus des cadres dans le pays et ont continué à se souvenir de lui malgré l’usure du temps et des années. Ils se souviennent encore de ce professeur qui ne croyait pas à l’impossible. Et pour cause, l’homme trouvait des solutions à tous les dilemmes, au point que nombreux sont ses amis qui le qualifiaient de génie.

Abdelkader renoncera à son poste d’enseignant et rejoindra feu le camarade Ali Yata, fondateur et leader historique du parti, pour être l’un de ses principaux assistants, qui lui attribuait des tâches difficiles, pourtant toujours accomplies avec distinction.

Il sera parmi les fondateurs de la première section du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) à Casablanca et fera partie de la Coopérative de logements des journalistes du SNPM sans profiter de son droit à l’acquisition d’un appartement à un prix fortement tentant…

Depuis, sa voix était mêlée à la voix des travailleurs, dont il est resté un honnête défenseur, de leurs causes et de aspirations. Il a parcouru un chemin difficile et puissant que seuls les honnêtes gens pouvaient emprunter à une époque où l’affiliation politique et l’engagement dans la lutte étaient difficiles.

Rachid Mounir

Mohamed Rachid Mounir est l’un des plus jeunes détenus politiques, incarcéré, en 1976, pour ne retrouver la liberté que dix ans plus tard…

Il avait refusé de demander la grâce et a complètement purgé sa peine.

En prison, il obtiendra le baccalauréat puis la licence, pour se consacrer ensuite au métier d’avocat.

Même en prison, outre la répression contre les détenus, le défunt a eu à se battre contre ses propres camarades de l’époque, contre leurs arbitraires. Il a gagné toutes ses batailles.

Il fût un jeune homme qui ne craint pas les forts, qui s’oppose à eux et les attaque avec dérision.

Il avait exigé dès le début de sa détention une réévaluation de l’expérience «marxiste-léniniste», comme on l’appelait. Ce qui lui a valu une hostilité particulière, des boycotts, des querelles et des provocations.

Après sa sortie de prison, Rachid, avocat malgré les vindictes officielles, défendra les pauvres et les nécessiteux, soutiendra les opprimés et les démunis, et défendra les militants poursuivis pour leurs opinions politiques et pour leurs droits.

Rachid, de l’avis général, était un fervent avocat, compétent et honnête, et un opposant acharné contre les abus et le détournement des lois.

 Il était une étoile brillante dans le ciel des tribunaux, luttant pour la recherche de la vérité.

Il était présent dans la plupart des manifestations patriotiques et populaires de son peuple.

La Palestine, comme son parti, le PPS, sont restés dans son cœur et son âme jusqu’au dernier souffle de sa vie.

Adieu Abdelkader, adieu Rachid,

Qu’ils reposent, tous les deux,  en paix !

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