Saoudi El Amalki
En parallèle de la flambée qui torpille sans pitié, les péchés des couches défavorisées et même la classe moyennes, notre pays s’endette jusqu’aux dents, à la veille des échéanciers sportifs, notamment la coupe du monde 2030. La manne d’endettement s’alourdit et se chiffre à des centaines de millards d’euros dans les domaines de transport autoroutier et ferroviaire, en particulier. Le financement des infrastructures de base pour accueillir des millions de spectateurs dans les conditions de confort et de sécurité, nécessite des fonds pharamineux qui sans doute, hypothèquera le royaume et s‘abattra de plus belle sur les populations des générations futures.On a bien peur que tous ces investissements lourds tournent au vilain cauchemar une fois que ce rendez-vous footballistique mondial s’achève, si leurs gestions tourne au vinaigre dont les prémisses profilent déjà à l’horizon avec cette voracité de se presser de mener des campagnes électoralistes anticipées pour s’adjuger le « mandat du mondial ». A présent, alors que des pays endetteurs, tels la France, la Corée du Sud ou encore l’Espagne se frottent les mains de ces aubaines juteuses par les revenus de ces dettes et leurs intérêts, les décideurs du nôtre endetté qui brandissent le fanion de « l’Etat Social », ne font que foudroyer le pouvoir d’achat des citoyens, miner les postes d’emploi, pulvériser les carburants et les produits alimentaires, asphyxier l’essor économique. Le chômage bat son plein, atteignant plus de 23% et les paniers des ménages s’appauvrissent de plus en plus, semant la crise et le désarroi dans les rangs des divers territoires du royaume, alors que la minorité de nantis se la coule douce, à travers le renchérissement illicite et l’économie rentière… Il est bien évident que la coupe du monde a toujours été un rêve pour notre nation qui s’y était présentée moult fois, sans succès, pour des raisons liées généralement pour carences en matière de stades et de services afin de recevoir les visiteurs dans des dispositions optimales. Ce qui nous faisait défaut à l’époque, semble avoir de l’ascendant aujourd’hui, d’autant que l’organisation est tripartite et la position du Maroc est beaucoup plus privilégiée à l’égard de la communauté internationale, à travers faut-il le rappeler, la justesse avérée et l’imminence du dossier de son intégrité territoriale qui met vent en poupe, son règlement définitif, à la grande allégresse des citoyens, après un demi-siècle de conflit artificiel. Il serait inadmissible et intolérable de gâcher la liesse des marocains dans leur fête de football mondial, par des convoitises intempestives de vils richissimes et de sordides opportunistes !