Driss, la bohème au sens noble !

Portrait d’Agadir

Saoudi El Amalki

Comment brosser le portrait d’un journaliste avéré, aux qualités incontestées ? Il fait tellement le plein qu’il serait présomptueux d’en mettre le paquet. En fait, il ne pourrait s’agir que de Driss Moubarik; un vieux routier de la presse qui, durant des années, il imprégnait le domaine par sa touche raffinée, en propos allègres et en tournures flambantes, au sein de la station locale de la radiodiffusion de la capitale du Souss.

Originaire du chef-lieu des régions des Aït Baâmrane, il en a tiré cette vaillance modérée et cet aura pimpant, au point de se faire obnubiler par les auditeurs de toute une zone fort admirative. Au fil du temps, Driss se faisait entourer d’une audience, à travers tout le territoire sud en particulier, de par la limpidité du vocable et l’authenticité du message, pendant de longues décennies. Il savait toujours se nantir de cet aimant, profondément humaniste qui  forçait l’obligeance à son égard tout en se dotant de l’art de communiquer avec élégance et discrétion.

Il se gardait constamment de ne compter que d’amis sur son entourage pluriel, par son attitude cordiale et sa conduite scrupuleuse. Jamais, il ne s’amusait à se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais il savait en revanche, se rendre utile et serviable, là où il se sentait nécessaire d’y agir, toujours dans les règles de l’art. Driss se passionne pour l’information fiable et d’en faire l’écho avec ce devoir responsable, sans nullement verser dans la platitude ni l’intoxication, à tel point qu’il jouit de la confiance des collègues à tenir le rêne régional de la FMEJ.

Par ailleurs, Driss se faisait «complice» avec son compagnon dévoué qui n’autre que  Omari Aziz, en vue de doter la ville d’un festival thématique de cinéma, de renommée planétaire. Là aussi, il excellait par sa maestria et se distinguait par sa capacité de se faire drainer, non seulement par les mordus du septième art de tous les horizons, mais surtout par les bailleurs de fonds à convaincre dans le but de pérenniser ce projet de grande notoriété culturelle. Par le biais de tout ce potentiel humain et intellectuel qu’il renferme, au grand service de la cité, Driss se fait graver un nom en or sur le pavois de la ville, d’une modestie frôlant l’effacement.

En dépit de toutes ces faits vertueux dont il ne cesse de faire montre, il décide ne jamais en parler, paraphrasant la citation de l’allemand Wolfgang Goethe quand il dit que «La modestie est le seul éclat qu’on peut ajouter à une gloire !». C’est ce qui fait, sans doute l’estime débordante par laquelle il s’apprécie, en si belle compagnie de ses connaissances, tant à l’échelon régional que national. Rien ne paraîtrait impossible pour Driss, puisqu’il se ragaillardit par la vitalité que lui procurent les amis et que lui dédient sa force de caractère, son intelligence et son sens de créativité.

L’illustre génie londonien de tous les temps, Charlie Chaplin (1889-1977) disait dans ce sens : «Il faut tendre vers l’impossible : les grands exploits à travers l’histoire ont été la conquête de ce qui semblait impossible !». A coup sûr, Driss Moubarik mange de ce pain, puisqu’il se fait aimer et aime sa vie de bon vivant, de troubadour, d’aventurier, de bon militant, tout en étant vivement pudique.  

Related posts

Top