L’«amazighe» paraît franchir un pas vers l’avant : Saâdeddine El Othmani a adressé, en effet, il y a quelques jours, aux ministres et secrétaires d’Etat, ainsi qu’aux responsables de six Instituts publics d’enseignement supérieur, une note circulaire concernant l’enseignement de l’amazighe dans quelques Institutions et Instituts supérieurs.
La loi organique relative à la mise en œuvre du statut officiel de l’amazighe a connu un retard qui est pour beaucoup d’activistes, notamment les amazighs, inexplicable. Rappelons que le projet de loi organique n°26.16 définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazighe, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, est actuellement sous la loupe de la Chambre des représentants.
Le chef de gouvernement avait rappelé dans ladite circulaire que selon la Constitution, le programme gouvernemental a insisté que le gouvernement opte, en ce qui concerne les droits culturels et linguistiques, pour une politique linguistique intégrée, notamment avec la mise en œuvre de la langue amazighe afin de jouer pleinement sa fonction en tant que langue officielle et ce, précise la circulaire, à travers la loi organique qui va déterminer les étapes de sa mise œuvre, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique, puis la loi organique relative aux attributions du projet de loi organique relatif au Conseil national des langues et de la culture marocaines, sa composition et son fonctionnement.
Dans l’attente de l’adoption de deux lois organiques qui sont actuellement en examen à la Chambre des représentants, indique Saâdeddine El Othmani dans la circulaire, le travail se fera selon une approche progressive afin d’établir à partir de l’année 2018 la mise en application de la langue amazighe et d’asseoir son aspect officiel.
Parmi les établissements d’enseignement supérieur cités dans la note circulaire du chef du gouvernement et portant numéro 05/2017, on y trouve: l’Ecole Nationale Supérieure de l’Administration, l’Institut Supérieur de la Magistrature, l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication, l’Institut Supérieur des Arts du Théâtre et d’Animation culturelle, l’Institut des Métiers de l’Audiovisuel et du Cinéma et l’Institut des Sciences Archéologiques et du Patrimoine.
Mohamed Nait Youssef