En deux éditions, «Sahraouiya» s’impose déjà comme un événement international

Pour sa 2ème édition, le raid féminin «Sahraouiya», qui se tient du 16 au 23 avril à Dakhla, revêt d’ores et déjà une dimension internationale après avoir été un événement franco-marocain, a affirmé Leila Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla pour le développement du sport et l’animation culturelle, organisatrice de ce rendez-vous multi-sports placé sous le signe de la solidarité.

Après le succès de la première édition, l’événement a pu rassembler une soixantaine de femmes venant de différents pays, dont l’Espagne, les Etats-Unis, la Finlande, le Sénégal et le Cameroun, en plus du Maroc et de la France, a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Lors de ce raid, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est représenté par des athlètes reconnues, à l’instar de Zhor Elkamch, Kabira Legmiri et Soltana Ait Hemmou, et d’autres figures du monde sportif et associatif de différentes régions du Royaume, dont les provinces du sud, avec la participation de sportives de Dakhla, Laâyoune et Guelmim.
Pour Mme Ouachi, l’implication des femmes issues de la région s’avère comme une évidence dés que «Sahraouiya sans Dakhla ne peut exister».
L’enjeu, dit-elle, c’est que Sahraouiya devienne un lieu d’échange et rencontres entre les femmes du monde à travers le sport et la solidarité.
Pour qu’elles soient au niveau des épreuves de la compétition (trail, course de nuit, bike and run, course d’orientation, canoë), l’équipe de Sahraouiya a organisé un week-end d’initiation en faveur des femmes de Dakhla.
Mais si les «raideuses» locales sont relativement moins sportives par rapport à leurs concurrentes, ce n’est par la motivation qui leur manque, de l’avis de l’organisatrice.»Le plus important dans ce raid c’est la motivation et le défi», a-t-elle souligné.
Etre une femme de défi est d’ailleurs, à ses yeux, l’un des trois ingrédients pour devenir une «raideuse» de Sahraouiya, qui prévoit un certain nombre d’épreuves sportives. Les deux autres concernent l’engagement associatif, l’idée étant de s’inscrire complètement dans la solidarité, et la capacité de ces femmes indépendantes à partager avec les autres «tout ce que la vie leur a apprise», a indiqué Mme Ouachi.
La présidente de l’Association Lagon Dakhla pour le développement du sport et l’animation culturelle, qui co-organise également le championnat de kitesurf à Dakhla qui s’impose comme une destination favorite pour les surfeurs du monde entier, veut contribuer à faire la promotion de la région en misant sur le tourisme durable et responsable, prônant «une diplomatie parallèle à travers le sport».
Avec Sahraouiya, soutenu cette année par la COP 22, il s’agit de «faire partager cet environnement à travers la femme et la solidarité», a souligné Mme Ouachi, étant convaincue que les femmes sont «le meilleur canal de communication».
«Je suis très contente et ravie de pouvoir réunir toutes ses femmes de différentes nationalités, de différentes mentalités et de différentes cultures pour échanger, rigoler et même pleurer, parce qu’il y a des épreuves difficiles», a-t-elle conclu, en donnant déjà rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition qui se tiendra cette fois au mois de février.
Trois marraines représentent «Sahraouiya» dans sa deuxième édition, à savoir Aicha Ech-chenna, présidente de l’Association solidarité féminine, Nezha Bidouane, présidente de la Fédération royale marocaine du sport pour tous, également présidente de l’association «Femmes, réalisations et valeurs», et pour la première fois, Sara Chafak, la maroco-finlandaise élue Miss Finlande en 2012.
L’Association Lagon Dakhla pour le développement du sport et l’animation culturelle organise cette édition en collaboration avec l’agence de communication «OL Dakhla Consulting», et sous l’égide de la Fédération royale marocaine de sport pour tous.

Amal Tazi

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