Enseignement: Abolition de la contractualisation

C’est acté. Le système de contractualisation dans l’éducation est officiellement aboli. En effet, les académies régionales ont adopté la proposition du gouvernement de mettre fin au recrutement par contrat lors de sessions extraordinaires de leurs conseils d’administration, tenues mercredi 13 mars.

Toutes les propositions d’amendements aux statuts des cadres des académies régionales ont été validées. La plus en vue concerne, rappelons-le, l’abandon de la formule de contractualisation et par conséquent la suppression de toutes les dispositions faisant référence à la résiliation du contrat.

Ce changement implique l’intégration de ces cadres au statut des AREEF. Une décision qui suscite de vives réactions dans les rangs des enseignants recrutés initialement dans le cadre du système de contractualisation. Les revendications de ces cadres ne se limitent pas uniquement à l’abandon de la contractualisation. L’on exige surtout l’intégration dans la fonction publique au lieu donc du statut des AREF. Plusieurs arguments sont avancés pour émouvoir la sensibilité du public et ainsi, faire pression sur le gouvernement.

La coordination nationale qui mobilise ces cadres considère qu’une volonté de mettre fin à la gratuité de l’école publique se cache derrière l’intégration au statut des AREF. «C’est un argument sans fondement», commente un professionnel du secteur, qui dit ne pas identifier de liens de causalité.

D’autant plus que les académies sont financées par l’Etat. Dans les propositions du gouvernement, aucune allusion n’est faite au financement des AREF. Ceci-étant, «il n’y a pas de raisons que les académies ne reçoivent plus leur part du budget de l’Etat. C’est une fausse idée que ces cadres tentent de diffuser», dit-il.

L’autre argument avancé est lié à la retraite. L’affiliation au RCAR n’est pas du goût de ces enseignants, qui réclament l’adhésion à la CMR  tout comme les fonctionnaires. Pour eux, la CMR offre plus d’avantages que le RCAR, d’autant plus les pensions de retraites et les taux de cotisation ne sont pas les mêmes. Pour le reste, il n’y a pas de grandes différences au niveau des avantages. Plusieurs dispositions appliquées pour les fonctionnaires seront valables pour les cadres des AREF. Il s’agit notamment du droit à la mobilité. Cependant, ce droit est limité à la région d’affectation, tandis que les manifestants raclement la mobilité à l’échelle nationale.

Autres dispositions validées : l’intégration d’office au corps des cadres des AREF ainsi que la titularisation directement après l’intégration s et l’admission à l’examen de qualification professionnelle et du reclassement au grade 2 de la classe 2 (échelle 10), tout en conservant l’ancienneté acquise au sein de l’AREF.

De même, l’une des nouveautés adoptées garantit la possibilité de candidature au concours des inspecteurs si les conditions sont réunies, à l’instar des autres enseignants de l’Éducation nationale. L’accès au postes de responsabilités est également garantit. Idem pour les concours d’agrégation, l’accès à l’administration pédagogique et l’orientation et la planification pédagogique. Autant d’avantages qui poussent notre source à se demander si les chicaneries autour de ce dossier ne sont pas vaines.

Hajar Benezha

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