Le film marocain brille de mille feux

Le film marocain amazigh a brillé de mille feux à la 3e édition des Journées du Film Amazigh (JFA) organisée par l’Association d’Echanges Culturels Franco-Berbères (AZAR) dans le cadre du festival Ars-sur-Moselle qui s’est déroulée du 10 au 12 novembre. Il s’agissait en fait de trois films amazighs dont «Iperita» de Mohamed Bouzaggou ayant décroché le prix du meilleur scénario au Festival international de cinéma et mémoire commune à Nador, «Carte postale» de Mahassine El Hachadi et «Tisseuses de rêves » de la réalisatrice Ithri Irhoudan.

Les organisateurs de cet événement ont choisi Rachid Bouksim, directeur Festival International Issni N Ourgh du film amazigh basé sur la ville d’Agadir, comme parrain de cette édition.

Les Journées du Film Amazigh (JFA) organisées dans le cadre du festival Ars-sur-Moselle par l’Association d’Echanges Culturels Franco-Berbères (AZAR) regroupent plus de 100 adhérents de l’association, en majorité des kabyles. Nous avons participé avec trois films marocains amazighs qui ont été proposés par le Festival International Issni N Ourgh du film amazigh. On a proposé le film «Iperit» de Mohamed Bouzaggou qui a décroché trois prix au festival de Nador, le film «carte postale», un court métrage de Mahassine El Hachadi, et le film documentaire d’Ithri Irhoudan «Tisseuses de rêves», nous a indiqué dans une déclaration Rachid Bouksim.

Pour ce qui est de la table ronde qui s’est tenue autour du thème «Impact du cinéma amazigh sur la conscience identitaire», les différents intervenants ont été unanimes sur le fait que le film amazigh ne se limite pas uniquement à celui qui parle amazigh. Selon Bouksim, en dehors de la langue, il y a une profondeur dans ces films. «Dans le film algérien «À mon âge je me cache encore pour fumer» de la réalisatrice Rayhana, on trouve des valeurs amazighes. Le film amazigh est porteur avant tout de valeurs au-delà de la langue. Il faut que l’amazigh soit mis en valeur dans le cinéma», poursuit-il.

D’après lui,  «il est temps que les gouvernements s’intéressent au film amazigh en Afrique du Nord, décentralisent les fonds, revoient la politique des subventions et investissent dans la formation».

Durant les trois jours de cette manifestation, le public a eu droit à des projections de films, des débats, tables rondes, des rencontres dédicaces, des expositions de peintures et de tapis artisanaux Berbères.

L’Association d’Echanges Culturels Franco-Berbères, Azar a été créée en avril 2014. Elle œuvre pour la sauvegarde et la promotion des valeurs linguistiques et culturelles Amazighes (Berbères) en France.

Mohamed Nait Youssef

 

***

«Iperita» décroche le prix du meilleur scénario au Festival Cinéma de Nador

«Iperita», le long-métrage réalisé par le scénariste et romancier Mohamed Bouzaggou a   décroché le prix du meilleur scénario au Festival international de cinéma et mémoire commune à Nador.

Il s’agit d’un long-métrage de 115 min qui retrace l’histoire de José, un militaire retraité de l’aviation espagnole qui avait assisté au bombardement et au largage de gaz moutarde sur les populations civiles lors de la guerre du Rif, ayant opposé entre 1921 et 1926 les tribus rifaines à l’armée espagnole.

Soixante ans plus tard, l’ancien militaire espagnol décide de revenir sur les lieux du «crime» où il découvre une grande partie de la population infectée par des cancers.

Ce long-métrage a connu la participation des acteurs Ibtissam Abbassi, Hassan Ajouaou, Nomedya, Rachid Amaghtoug, Mimoun Zanoun, Mohamed Soultana, Benaissan Elmestri, Farouk Aznabet.

Il est à noter que Mohamed Bouzaggou compte à son actif  plusieurs productions cinématographiques et  audiovisuelles  dont  «le mardi» et «Fakansi» (2012), «Début de la fin» (2014), «Deux faces pour une vie» (2015) et «Stop» (2014), «Politika» et «Les cordes de la vie» (2016).

Related posts

Top