Fin d’une belle série avec d’autres légendes comme cerises sur le gâteau

Après avoir revisité ensemble le parcours honorable de certains footballeurs ayant accompagné l’équipe nationale en Coupes du Monde (1970 et 1986 au Mexique, 1994 aux Etats-Unis et 1998 en France) à l’occasion du mois sacré du Ramadan et à l’approche de la reprise des éliminatoires de du Mondial 2018 qui seront prochainement à la 3e journée de la phase des Groupes, dernier Cap avant d’aller en Russie, pour les cinq pays gagnants du Continent dont le Maroc, on a rendez-vous aujourd’hui avec la fin de cette belle série historique. Les joueurs laissés en dernier lieu ne sont certes pas des oubliés puisqu’ils ont eu le choix de garnir le plateau des stars marocaines à l’image de la cerise sur le gâteau.

Mohamed Boussati (KAC)

On commence avec Mohammed Boussati, l’un des meilleurs footballeurs qu’a connu le Maroc de toute son Histoire. Il faisait partie de l’une des meilleures sélections nationales, mais qui n’avait pasla chance d’aller loin après l’élimination par le Cameroun lors de l’avant dernier Cap des éliminatoires du Mondial espagnol de 1982.

Son club de toujours restait le KAC Kenitra où il a rempilé pendant une durée longue de 20 années (1972-1991) et avec lequel il avait remporté plusieurs titres (3 championnats du Maroc, 2 fois vice-champions, 2 fois finaliste de la Coupe du Trône et une en Ligue des champions arabes).

Avant-centre de pointe, Boussatia été plusieurs fois premier buteur du Championnat national dont la meilleur remonte à 1982 avec 25 buts, record imbattable jusqu’à aujourd’hui.

Mohamed Bouyahyaoui et Khalifa Laabde (KAC)

Si le KAC avait de grands attaquants internationaux tels Boussati, Jamal Jabrane… Il avait également des défenseurs ayant brillé de mille feux avec l’équipe nationale. Il s’agit de Noureddine Bouyahyaoui au poste d’axe central et Khalifa Laabde, le latéral arrière droit. Tous les deux ont été des titulaires des Lions de l’Atlas qui ont contribué à l’exploit historique de la qualification au 2e tour du Mondial mexicain en 1986 pour la première fois dans les annales de la participation arabo-africaine. Bouyahyaoui et Khalifa étaient de la même génération de Boussati avait été le premier à porter le maillot de l’équipe nationale. Mais tous les trois en compagnie d’autres tels Homama, Nkilla, Bouâbid… avaient contribué aux années glorieuses du KAC, vainqueur de plusieurs titres à l’échelon national avec d’autres belles performances continentales. Le KAC avait le mérite, en 1983, d’être le premier club marocain à atteindre le stade des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions et en 1984, le club s’est hissé au sommet arabe, en atteignant la finale de la Ligue des Champions arabes…

En équipe nationale, et plus de l’apogée du Mondial 86, Bouyahyaoui et Khalifa avaient contribué à plusieurs succès des Lions, vainqueurs de la médaille d’or aux Jeux Méditerranéens 1983 de Casablanca et auparavant avec la 3e place de la CAN 1980.

Au sein du KAC, les deux joueurs avaient réalisé l’intégralité de leur carrière mais Bouyahyaoui a enchainé ailleurs en choisissant la destination d’un pays du Golfe où il a passé une saison au club de Qatar El Khour avant de revenir auMaroc en fin des années 1990 devant ainsi entraineur de différents clubs dont Tiflet, Benslimane, Al Barid, Sidi Yahya, Belksiri. Il a enfin retrouvé le bercail pour devenir directeur technique des jeunes du KAC avant de rejoindre son coéquipier Khalifa et mettre fin à sa carrière d’entraîneur en 2003.

AbderrazakKhairi (AS FAR)

AbderrazzakKhaïri était l’un des joueurs ayant marqué son temps avec l’AS FAR mais aussi et surtout avec l’équipe nationale. Auteur d’une longue carrière avec les militaires (1982-1995), Khaïri avait brillé surtout en équipe nationale avec ses deux buts historiques dans les filets du Portugal (3-1), ce qui a permis au Maroc de se qualifier au second tour du mondial 86 du Mexique. Avec les Lions en plus de cet exploit mondialiste, Khaïri avait disputé deux coupes d’Afrique en terminant en 4e place (CAN 1986 en Egypte et CAN 1988 au Maroc).

Mais Khaïri s’est également distingué par sa carrière d’entraineur, ici et ailleurs, depuis 2005 jusqu’à nos jours. Depuis lors, il a dirigé plusieurs clubs en Division 1 et 2, la JSM Laâyoune, IR Tanger, CR Al Hoceima, Raja Beni Mellal, KAC Kenitra, JSK Tadla… Cela en plus des clubs US Touargua, MAS et WAF Fès, FUS Rabat avec lesquels il a réalisé la montée en première division du championnat national alors qu’en compagnie des FAR il a été vice-champion du Maroc en 2013. Bravo et bonne continuation…

Khaled Labied (FUS)

Khalid Labied est l’un des joueurs marocains ayant brillé avec l’équipe nationale mais sans être récompensé comme il le méritait.  Avec son club de toujours, le FUS de Rabat, où il a évoluait depuis 1973 et durant une vingtaine d’années, il avait été vainqueur de la Coupe du Trône en 1976 et vice-champion du Maroc en 1981.

En équipe nationale qu’il avait honorée pendant pas moins de 8 ans, en commençant  par l’équipe des juniors puis dans l’équipe olympique et ensuite dans la sélection A des grands. Grâce à ses échappées, ses pénétrations rapides et ses buts inoubliables, Labied a contribué à la réalisation de plusieurs grandes performances de l’équipe du Maroc dont la 3e place du podium à la CAN 1980 (avec une distinction de meilleur buteur, 3 réalisations), la médaille d’or aux Jeux méditerranéens de Casablanca en1983 et la qualification au Mondial 1986 au Mexique. Mais malchanceux, Khalid Labied qui avait rempli les yeux de plusieurs sélectionneurs de l’équipe nationale, n’a pas bénéficié,en contrepartie, des choix de Feu Mehdi Faria. Ce qui lui a gâché l’accompagnement des Lions au Mondial mexicain de 1986 et la contribution à la glorieuse qualification au second tour, pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique. Labied, calme et sérieux, est resté fidèle à son club du FUS jusqu’à A993, date de sa retraite.

Abdeslam Laghrissi (AS FAR)

Parmi les meilleurs attaquants qui ont marqué l’Histoire du football marocain, il y a lieu de citer AbdelslamLaghrissi. Son premier club était le Nadi El Kasri. Mais son glorieux club restait l’AS FAR où il a débuté sa carrière professionnelle de 1982 à 1993 avant de passer au Raja Casablanca pendant une seule saison et de revenir au bercail  jusqu’à 1998. Sa fin de carrière était à Oman où il joué chez l’équipe d’Al Suwaiq pendant 2 saisons (1998-2000). Mais sa meilleure carrière était avec l’équipe militaire avec la triple distinction de meilleur joueur marocain (1983, 1990 et 1995).

Laghrissi avait également laissé ses traces chez les militaires en contribuant à l’enrichissement du palmarès des titres records (12 Championnat du Maroc, 11 Coupes du Trône, 4 Supercoupes du Maroc, une Ligue des champions de la CAF et une Coupe de la confédération).

En équipe nationale, Laghrissi avait fait ses débuts en 1983 et a rempilé jusqu’à 1995. Pendant période d’une douzaine d’année, Laghrissi était présent des plusieurs rendez-vous dont la qualification et la participation aux JO de 1984 de Los Angeles  ainsi qu’à la CAN 1992 du Sénégal. Mais son beau souvenir restait le but historique marqué dans les filets de la Zambie pour qualifier l’équipe du Maroc au Mondial 1994 également aux Etats-Unis…

Rachid Daoudi (WAC)

Rachid Daoudi faisait partie d’une génération historique du football national, aussi bien chez les Lions de l’Atlas qu’au sein de son club préféré, le WAC, avec lequel il avait remporté les meilleurs titres de sa carrière dont 3 titres de champions du Maroc, 3 Coupe du Trône, un titre de champion d’Afrique des clubs des clubs champions… Ces performances lui ont valu sa convocation pour l’équipe nationale avec laquelle il a joué pour la Coupe du monde de football en 1994 et la Coupe d’Afrique des nations de football (premier tour de la CAN 1992 et 4e place de la CAN1998). Il comptait 32 sélections et 7 buts marqués suite à des balles arrêtées (coups francs directs) grâce à son pied gauche magique. Pourtant il ne remplissait les yeux de l’entraineur national Abdelkhalek Louzani  qui a été difficilement convaincu pour le convoquait lors des derniers matches des éliminatoires du Mondial 1994 dont un certain Maroc-Sénégal remporté par les Lions (3-1). Avec l’arrivée de Feu Abdellah Blinda qui a remplacé Louzani remercié lors du dernier match des éliminatoires, Rachid Daoudi avait retrouvé son élan en contribuant la précieuse victoire (1-0) au détriment de la zambie pour aller au Mondial américain. Mais Dame Chance n’était pas du côté des Lions et du pied gauche magique de Daoudi après raté les 3 matches du premier tour respectivement face à la Belgique (1-0), l’Arabie Saoudite et les Pays-Bas sur le même score de (2-1)…

Mohamed Chaouch(Pro de France)

Mohamed Chaouch compte parmi les internationaux marocains ayant fait l’essentiel de leur carrière dans le championnat de France. Ce milieu de terrain offensif ou plutôt meneur de jeu, avait commencé sa carrière à la RS Berkane (1983-1985) avant de rejoindre le Kawkab Marrakech jusqu’à 1988 avec un titre de Coupe du Trône remportée 1987. Pendant cette période, Chaouch était distingué par son charisme de buteur régulier du championnat national, ce qui a précipité sa convocation à la sélection du Maroc à seulement 20 ans, après avoir disputé de nombreux matches dans les catégories de jeunes du KACM.

Il a commencé sa carrière professionnelle en France en 1988 à l’âge de 22 ans chez l’AS Saint-Étienne en succédant à son compatriote, Mustapha El Haddaoui, qui était en fin de contrat. Après Saint-Étienne, Chaouch a joué également au sein des clubs  du FC IstreFC Metz, OGC Nice, Stade lavallois  en arrivant à Chypre APOEL Nicosie en 2000. Chaouch qui avait passé 12 ans au championnat français avec titre en compagnie de Nice (championnat et Coupe de France), avait également justifié sa titularisation au sein des Lions de l’Atlas qualifiés pour le Mondial en 1994, faisant ainsi 19 sélections en participants à d’autres rendez-vous dont deux Coupes d’Afrique (CAN 1988 et 1992).

Azzedine Amanallah (Pro de France)

Azzedine Amanallah était l’un des grands milieux offensifs qui ont accompagné les Lions de l’Atlas dans certains rendez-vous internationaux surtout la Coupe du Monde 1986 au Mexique. Seulement, il n’avait pas de chance pour faire partie du Onze type choisi par Feu Mehdi Faria qui ne voulait pas changer une équipe qui gagne. Cela malgré la technique individuelle exceptionnelle d’Amanallah, son sens tactique extrêmement aiguisé, sa frappe de balle des deux pieds et d’autres prouesses techniques qui faisaient de lui un grand footballeur surdoué. Azzedine Amanallah l’avait déjà montré quand il a commencé sa carrière au club du DifaâEl Jadida en évoluant au sein des catégories des jeunes jusqu’à l’équipe A de première division du championnat national durant une bonne dizaine d’années.

Amanallah l’avait également confirmé dans son autre carrière professionnelle commencée en 1983 en France chez le Racing Besançon avec lequel il a joué pendant 3 saisons ce qui lui a valu sa convocation en équipe nationale. Amanallah était un des 5 professionnels d’Europe convoqués par Feu Faria. Mais il restait sur le banc des remplaçants en compagnie du petit frère de Krimau alors que Merry le grand était titulaire en compagnie de Mustapha El Haddaoui et Azziz Bouderbala…

Jamal Sellami (Raja)

Jamal Sellami était l’un des grands joueurs ayant marqué le championnat national dans les années 1990. Il a commencé sa carrière à l’Olympique de Casablanca avec un titre de champion du Maroc en 1994, vice-champion (1995), champion de la coupe arabe 2 fois (1993 et 1994). Après la fusion de l’OC avec le Raja, Sellami a fait le plein avec plusieurs titres de championnat du Maroc, Coupe du Trône, et d’autres à l’échelon africain dont 2 ligues des champions, super-coupe, coupe afro-asiatique …

Dans carrière professionnelle en Turquie, Sellami avait remporté la coupe de ce pays et terminé vice-champion à 4 reprises avec son club de Beşiktaş.

Jamal Sellami était également l’un des grands artisans des Lions de l’Atlas surtout avec la qualification au Mondial français en juin 1998 et 3 mois auparavant à la Coupe d’Afrique (CAN du Burkina). C’étaient les grands moments de Sellami avec les Lions quart-finalises de la CAN burkinabé  avant de frôler la qualification au 8e finale du Mondial français. Le Maroc avait-été victime d’un complot entre le Brésil et la Norvège qui se sont arrangés pour passer ensemble au 2e tour au détriment des Lions qui ont quitté la compétition sur une belle victoire au détriment de l’Ecosse (3-0). Auparavant l’équipe nationale avait encaissé une défaite déméritée face au Brésil (3-0) alors qu’au premier match du groupe, elle a contraint la Norvège au nul (2-2).

Ce sont là les grandes performances de Sellami qui s’était reconverti en entraineur depuis la fin de sa carrière en dirigeant 2 grands clubs du Maroc avec lesquels il avait terminé vice-champion du Maroc, le DHJ en 2009 et le FUS en 2012.

Aujourd’hui, Sellami s’occupe de l’équipe nationale olympique et se fixe comme objectif la qualification pour les JO 2020 de Sydney.

Souhaitons-luiun grand succès dans sa nouvelle mission,toujours vers de lendemains meilleurs…

Rachid Lebchir

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