Frontière israélo-libanaise : Echange de tirs entre Tsahal et le Hezbollah

Attendons pour voir…

Nabil EL BOUSAADI

Depuis le début de l’agression sioniste contre les Palestiniens à Gaza, il y a près d’une année, la frontière libanaise est secouée, quasi-quotidiennement, par des échanges de tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne à telle enseigne qu’un dernier décompte, de l’AFP, fait état de la mort, depuis lors, de quelques 614 personnes issues des rangs du Hezbollah et 138 civils libanais et de 24 soldats et 26 colons du côté sioniste.

Aussi, le communiqué publié ce dimanche matin, par l’armée d’occupation, révèle qu’en riposte aux projectiles tirés, la nuit précédente, depuis le Liban et qu’elle est parvenue à intercepter, elle a mené une série de frappes aériennes sur des « bâtiments militaires du Hezbollah », dans les régions d’Aitaroun, Maroun al-Ras et Yaroun.

Le mouvement chiite libanais de Hassan Nassrallah qui a déclaré, de son côté, que les frappes qu’il a lancées eurent lieu en réaction à l’attaque de drone qui, la veille, avait coûté la vie à trois secouristes « de la Défense civile libanaise (qui) éteignaient des incendies provoqués par les frappes israéliennes dans le village de Froun », a affirmé, par ailleurs, avoir tiré, pendant la nuit, une salve de roquettes Katyoucha en direction du kibboutz israélien de Shamir, près de Kiryat Shmona, une ville du nord d’Israël.

Après la condamnation, par le Premier ministre libanais Najib Mikati de « cette nouvelle agression contre le Liban (qui constitue) une violation flagrante des lois internationales », le ministère libanais de la Santé, a déploré, dans un communiqué, cette attaque qui a « visé un véhicule de pompiers » donc « une équipe d’un organe officiel de l’Etat libanais » et qui est « la deuxième du genre en moins de douze heures contre une équipe d’urgence ».

Même son de cloche du côté du mouvement « Amal », allié du Hezbollah, qui a condamné cette agression tout en déplorant la mort de deux de ses membres qui ont été tués « alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire ».

Mais, si la frontière israélo-libanaise n’est pas le seul endroit où l’occupant sioniste est pris à partie, tant par les Palestiniens que par ceux qui les soutiennent dans leur combat quotidien contre l’occupation, puisque l’Etat hébreu a annoncé la mort, ce dimanche matin, de trois agents de sécurité israéliens, à proximité du pont Allenby, un des points de passage entre la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée et la Jordanie, lorsqu’un palestinien, qui est descendu d’un fourgon, a ouvert le feu en leur direction avant d’être « neutralisé », c’est que le combat, menant à la libération de la Palestine et à la mise en œuvre de la « solution à deux Etats », que le monde entier appelle de tous ses vœux, n’est pas pour bientôt même si l’administration Biden, qui soutient l’Etat hébreu de manière inconditionnelle, semble être d’un autre avis lorsqu’elle affirme qu’un accord de cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne de Gaza est encore possible mais attendons pour voir…

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