Face à la crise socio-économique
M’Barek Tafsi
Très frappé par le manque de mesures concrètes devant être prises par le gouvernement pour soutenir les citoyens et les entreprises très touchés par la crise de la flambée des prix, le président du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants Rachid Hamouni, également membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a souligné que la dernière réunion de l’instance de la majorité a mis à nu l’impuissance et l’incapacité de l’exécutif à faire face à la situation difficile dans le pays.
Commentant à chaud le communiqué, issu de cette réunion du vendredi 8 avril 2022, il a indiqué qu’il est tout simplement décevant.
Au lieu d’annoncer un plan clair et ambitieux et des mesures réalistes, concrètes et urgentes pour faire face à la situation difficile, marquée par la flambée des prix des carburants, la détérioration du pouvoir d’achat des ménages, la faillite d’un grand nombre d’entreprises et le licenciement de nombreux travailleurs, le communiqué de la majorité ne comporte que des termes pour justifier et prouver cette tendance en invoquant les contraintes et les perturbations internationales.
Et le député de s’interroger : comment se fait-il que le communiqué en question ne parle pas des solutions proposées pour faire face à la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires. Ou bien s’agit-il d’un aveu d’incapacité ou d’un autre handicap lié à un conflit d’intérêt, ajoute-t-il. Ou encore parce que le gouvernement considère que son rôle se limite au diagnostic de la situation tout en abandonnant les citoyens à faire face seuls à leur propre sort.
Quelle est la position du gouvernement par rapport à la revendication relative au plafonnement des prix des carburants !!, s’est-il encore interrogé.
Mais où sont passés les engagements d’augmentation des salaires enseignants, l’engagement de soutien des personnes âgées et les promesses d’appui des PME et d’emploi?. Autant d’engagements et de promesses qui sont tout simplement partis en fumée, a-t-il rappelé.
Selon lui, l’on ne trouve dans ce communiqué que des termes élogieux de l’harmonie et de la cohésion des composantes de la majorité et de sa force. Ce qui serait une bonne chose, au cas où l’on dépasse cette logique de se jeter des fleurs et de transformer ceci en audace politique, conséquent et influent pour prendre les mesures palpables qu’attendent les citoyens et les entreprises.
Le communiqué énumère quelques mesures positives dans certains secteurs. Indépendamment des observations et des critiques de ces mesures par l’opposition, celles-ci sont isolées et complètement insuffisantes. Elles ne ciblent pas l’ensemble des citoyennes et des citoyens et sont dépourvues de la vision globale requise. Elles entrent plutôt dans un cadre de la gestion normale et routinière d’une situation exceptionnelle, complexe, difficile et inquiétante (c’est comme donner des calmants pour traiter une maladie grave), a expliqué le député.
En résumé, l’impression que donne le communiqué de la majorité est l’incapacité manifeste de cette dernière à faire face à la situation difficile, à saisir la gravité et la délicatesse de l’étape et à prendre les mesures appropriées pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens. En dépit de tout cela, conclut-il, l’on souhaite au gouvernement de réussir à rattraper ses ratages.
A noter que la réunion en question du 8 avril a été marquée par la participation des directions des trois partis formant la coalition gouvernementale que sont le RNI, le PAM et l’Istiqlal, qui ont notamment passé en revue la hausse des prix au Maroc avant de faire l’éloge de l’harmonie et de la solidité de la coalition tripartite.