«Il est important de laisser des écrits lorsque l’on dépose des projets»

Nadia Larguet, productrice et journaliste

Une première dans l’histoire des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle au Maroc! En novembre 2018, pour la première fois dans l’histoire du Maroc, un concepteur a obtenu gain de cause dans un procès contre un établissement public.

Nadia Larguet, productrice et journaliste, a remporté contre l’Office national marocain du tourisme (ONMT). L’ancienne présentatrice de 2M accusait l’office d’avoir proposé à la chaine M6 une idée qu’elle avait elle-même développée et déjà proposée à l’ONMT. «Je suis extrêmement fière d’être allée jusqu’au bout et de ne pas avoir baissé les bras.

Il est important de ne pas se laisser influencer lorsque vous pensez avoir été lésé ou que vous êtes dans votre droit. Malheureusement, je trouve les gens parfois trop frileux dans ce pays», confie Nadia Larguet dans une déclaration à Al Bayane. «D’ailleurs certains médias et certains artistes n’ont même pas osé reprendre cette information. C’est dire que le courage n’est pas donné à tout le monde.

Vous me demandez un conseil, le seul que je puisse donner est d’ordre pratique : il est important de laisser des écrits lorsque l’on dépose des projets», souligne-t-elle. Selon la productrice, les producteurs et concepteurs doivent mieux se protéger et ne pas hésiter à laisser des traces. «Mon cas a fait jurisprudence. On sait maintenant qu’une institution a été condamnée pour une question de droit d’auteur, c’est une première.

Je félicite le Tribunal administratif de Rabat», ajoute-t-elle. Pour Nadia Larguet, le Maroc devrait penser à s’inspirer de la France en matière de droits d’auteur pour évoluer dans ce domaine. «Tant que les médias, même les plus influents, ainsi que certains producteurs ne montrent pas l’exemple, que ce soit en termes de copyright, de droit à l’image…etc …c’est un peu comme si on prêchait dans le désert !», conclut-elle.

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