Industrie : le climat des affaires demeure mitigé

industriels évoquent «l’insuffisance de la demande» «l’accentuation de la concurrence», l’augmentation des coûts unitaires de production et la hausse des coûts financiers. En outre, la majorité des industriels ont souligné l’augmentation des coûts des matières premières hors énergie. Les difficultés de trésorerie rencontrées par les entreprises sont liées aussi à l’augmentation des charges non financières et à la hausse des difficultés de recouvrement Quant aux charges d’impôts, elles auraient stagné selon 69% des entreprises.
Au cours du troisième trimestre 2013, les entreprises qualifient leurs conditions de production de  «normales». Pour 88% d’entre elles, l’approvisionnement s’est effectué dans des conditions normales ; 75% indiquent que leurs effectifs n’ont pas changé et 91% considèrent que le climat social est resté «calme».
Ces constats sont valables pour toutes les branches d’activité, à l’exception des industries «mécaniques et métallurgiques», où les effectifs seraient en baisse selon 48% des industriels et en stagnation d’après 41%.
Quant aux contraintes limitant le développement de la production des entreprises, 33% des industriels évoquent «l’insuffisance de la demande» et 27% «l’accentuation de la concurrence», contre respectivement 29% et 32% au 2e trimestre.
Ces contraintes ont été citées par les industriels dans toutes les branches, mais avec des proportions plus importantes d’industriels qui déclarent «l’insuffisance de la demande» au niveau des branches, «textiles et cuir» (52%), «électriques et électroniques» (52%) et «mécaniques et métallurgiques» (40%).

Hausse des coûts de production

50% des industriels estiment que leurs coûts unitaires de production ont augmenté et 46% les déclarent en stagnation contre respectivement 40% et 56% au 2e trimestre. Cette évolution serait en relation avec la hausse du coût de l’énergie (59%) et de celui des matières premières hors énergie (54%). En revanche, les coûts liés au financement des entreprises et le niveau des salaires auraient stagné selon, respectivement, 64% et 78% des industriels.
Par branche, les industriels sont restés partagés entre la hausse et la stagnation des coûts unitaires de production dans toutes les industries à l’exception de celles «électriques et électroniques» où 74% des entreprises les déclarent en hausse.
Par composante, les coûts énergétiques auraient augmenté selon 73% des entreprises de la branche «électriques et électroniques», 71% de celle «chimiques et para-chimiques» et 65% des industries «textiles et cuir».
Pour ce qui est des coûts financiers, 79% des chefs d’entreprises de la branche «électriques et électroniques» les déclarent en hausse tandis qu’ils auraient stagné par rapport au trimestre précédent dans les branches «agro-alimentaires», «textiles et cuir» et «chimiques et para-chimiques».
Concernant le coût des matières premières hors énergie, il aurait augmenté selon 67% des industriels de la branche «chimiques et para-chimiques» et stagné d’après 63% des entreprises des industries «mécaniques et métallurgiques». S’agissant des salaires, les entreprises les déclarent en stagnation dans toutes les branches d’activité à l’exception des industries «électriques et électroniques», où ils seraient en hausse selon 58% des industriels.

Une trésorerie malmenée

La situation de la trésorerie des entreprises du secteur industriel serait normale selon 54% des industriels et inférieure à la normale d’après 41%. Les difficultés de trésorerie qu’auraient rencontrées les entreprises seraient liées à l’augmentation des charges non financières (65%), à la baisse des ventes (54%) et à la hausse des difficultés de recouvrement (53%). Quant aux charges d’impôts, elles auraient stagné selon 69% des entreprises.
Par branche d’activité, la situation de la trésorerie serait normale pour 89% des entreprises des industries «électriques et électroniques», 80% de celles «agro-alimentaires», 53% de la branche «textiles et cuir» et 47% des industriels des activités «mécaniques et métallurgiques». En revanche, 66% des industriels de la branche «chimiques et para-chimiques» qualifient leur situation de trésorerie d’inférieure à la normale en relation avec la baisse des ventes (64%), la hausse des difficultés de recouvrement (52%) et la réduction des délais fournisseurs (47%).

Légère hausse du crédit bancaire

L’accès au financement bancaire serait «normal» selon 69% des entreprises et «difficile» d’après 26% d’entre elles. Par branche, les entreprises des activités «agroalimentaires» et « électriques et électroniques» sont plus nombreuses à qualifier l’accès au financement bancaire de normal avec des parts respectives de 93% et 96%. En revanche, pour les entreprises des industries «chimiques et para-chimiques», cet accès serait «facile» pour 42% des entreprises et « normal » pour 55% d’entre elles.
En ce qui concerne le coût du crédit bancaire, il serait resté inchangé selon 77% des industriels et aurait augmenté selon 18% d’entre eux. Ces constats s’appliquent aux branches «agroalimentaires», «chimiques et para-chimiques» et «textiles et cuir» et dans une moindre mesure aux industries «électriques et électroniques», où ce coût aurait stagné selon 65% des entreprises et augmenté d’après 34%. En revanche, 22% des chefs d’entreprises des activités «mécaniques et métallurgiques» indiquent que le coût de financement bancaire a baissé et 26% le déclare en hausse.

Stagnation des investissements

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, elles auraient stagné selon 57% des industriels et augmenté d’après 29% d’entre eux. Ce constat est valable pour les industries «agro-alimentaires» et «textiles et cuir», et dans une moindre mesure, pour les industries «chimiques et para-chimiques». En revanche, 43% des entreprises de la branche «électriques et électroniques» déclarent les dépenses d’investissement en hausse alors que 30% des industriels de celle «mécaniques et métallurgiques» les indiquent en baisse.
Pour les trois prochains mois, 67% des industriels s’attendent à une stagnation de leurs dépenses d’investissement et 23% à une hausse. Cette évolution reflète les anticipations des entreprises dans toutes les branches avec des parts, relativement plus importantes, des industriels des branches «chimiques et para-chimiques» et «textiles et cuir» qui s’attendent à la hausse de leurs dépenses d’investissement, soit respectivement 32% et 28%.
Pour le financement des dépenses d’investissement, 72% des industriels envisagent de recourir aux financements propres et 28% aux crédits. Ces parts sont respectivement de 59% et 42% dans les industries «agro-alimentaires», 81% et 18% dans celles «chimiques et para-chimiques», 76% et 16% au niveau des activités «électriques et électroniques», 71% et 19% dans la branche «mécaniques et métallurgiques» et 68% et 33% pour les industries «textiles et cuir».

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