Intempéries : le PPS interpelle le gouvernement

Face aux conséquences et aux pertes causées par les inondations

M‘barek Tafsi

A la suite des intempéries qui ont touché plusieurs provinces du pays et qui ont fait plusieurs morts et des dégâts importants, le président du Groupe du Progrès et du Socialisme (GPS/PPS) à la chambre des représentants, Rachid Hamouni, a adressé au chef du gouvernement une question écrite pour l’interroger sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour faire face à l’impact, aux répercussions et aux pertes engendrés par les inondations dans le sud-est et les autres provinces affectées.

« Nous vous interpellons, Monsieur le Chef du gouvernement, sur les mesures que vous comptez prendre pour dépêcher des commissions sectorielles ou interministérielles dans les zones touchées par les inondations, de toute urgence, afin de procéder à un recensement institutionnel précis des pertes, procéder aux réparations, élaborer et mettre en œuvre un programme immédiat comportant des actions de nature préventive et proactive ainsi que des actions de réparation des effets négatifs de ces inondations », écrit le député du PPS.

Rappelant, par ailleurs, que plusieurs provinces du pays ont connu et connaissent encore de fortes précipitations et des orages, qui nourrissent l’espoir de surmonter les années de sécheresse difficile, il a souligné que ces pluies ont alimenté les nappes phréatiques et les barrages.

Ces pluies ont également « sauvé plusieurs cultures de l’extinction, notamment les palmiers dans les oasis du sud-est », estime M. Hamouni relevant que « les infrastructures hydrauliques réalisées dans la région du sud-est et celles de l’Oued Noun ont joué un rôle important dans la mobilisation des ressources en eau et la protection des citoyens contre les crues »

Cependant, souligne-t-il, ces fortes pluies orageuses ont provoqué, dans plusieurs provinces comme Tinghir, Zagora, Tata, Boulemane, Ouarzazate, Guelmim, Figuig, Chichaoua, Azilal, Taroudant et Midelt, des inondations importantes ayant causé, dans de nombreux cas, de lourdes pertes en vies humaines (18 morts selon un nouveau bilan officiel, rendu public lundi) ainsi que des dommages matériels importants, notamment la destruction de propriétés, de bâtiments, d’habitations et de certaines infrastructures, telles que les routes et les ponts. Elles ont aussi causé des pertes agricoles, inondé des champs, et endommagé les réseaux d’eau, d’électricité et de communication, souligne-t-il.

Par ailleurs, M. Hamouni a salué le rôle des autorités publiques, tant administratives qu’élues, pour leurs interventions de sauvetage avec les moyens dont elles disposent ainsi que pour le suivi de la situation des citoyens affectés, l’aide d’urgence et la réouverture des voies et routes locales. Il s’est félicité aussi de la solidarité et l’entraide entre les habitants des douars et des communes touchées par les inondations.

Pour le président du GPS, il est impératif que les départements gouvernementaux concernés agissent de manière conjointe, urgente et efficace pour mettre en place un programme d’urgence afin de faire face aux répercussions de ces crues, d’établir des systèmes d’alerte précoce et de vigilance efficaces, et surtout d’aider les agriculteurs à compenser les pertes subies et les dégâts causés à leurs cultures. Il est également nécessaire, écrit-il, d’apporter une aide à la reconstruction des habitations endommagées, ainsi que de construire d’autres infrastructures, comme des barrages collinaires et de dérivation pour éviter les inondations, et de rétablir le fonctionnement normal des réseaux de communication, d’eau et d’électricité.

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