La résolution adoptée, vendredi, par le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’unanimité de ses membres, sur le Sahara marocain, va dans le sens du projet d’autonomie sous souveraineté marocaine présenté par le royaume, souligne Khalid Naciri, constitutionaliste et membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS). «Le Maroc vient de remporter une nouvelle victoire à l’ONU. Cette nouvelle victoire s’inscrit en droite ligne dans la doctrine des Nations Unies en la matière», a-t-il affirmé.
Et de souligner que «la dernière résolution sur le Sahara marocain a rappelé les fondamentaux du Conseil sur l’appréciation positive du traitement marocain du dossier du Sahara. Une nouvelle fois, un hommage a été rendu au projet d’autonomie sous souveraineté marocaine présenté par notre pays, qui seul a bénéficié des mêmes éléments du langage positif : «réalisme, sérieux et crédibilité»». Et de faire remarquer que «ces éléments du langage positif ne concernent pas l’Algérie et le polisario. Bien au contraire, un rappel à l’ordre agacé est adressé à l’Algérie pour qu’elle s’implique sérieusement dans l’élaboration d’une solution politique du compromis», a conclu Khalid Naciri. En effet, le Conseil de sécurité, qui a prorogé, pour une année, le mandat de la Minurso, dans le cadre strict de ses activités actuelles, a clairement réaffirmé les paramètres du processus politique tels que définis depuis 2007.
Ce processus doit être guidé par le «réalisme et l’esprit de compromis», prendre en considération les efforts déployés par le Maroc depuis 2006, et tenir compte de la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie, dont le Conseil se félicite encore une fois des efforts «sérieux et crédibles» ayant été à la base de sa formulation, note un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI). La résolution, qui converge, sur plusieurs points, avec les appréciations et recommandations du Secrétaire Général de l’ONU, contenues dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité (S/2017/307), réitère, en outre, la dimension régionale du différend artificiel autour de la marocanité du Sahara, et précise la responsabilité des pays voisins, et particulièrement l’Algérie.Ainsi, le Conseil de Sécurité rejoint l’appel du Secrétaire Général, soulignant que «l’Algérie et la Mauritanie peuvent et doivent prêter un important concours à ce processus», fait encore remarquer le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.Et de souligner que la responsabilité de l’Algérie est, également, confirmée par rapport au recensement des populations des camps de Tindouf. En effet, le Conseil, et pour la 6-ème année consécutive, rappelle l’importance du recensement et -fait nouveau cette année- «insiste pour que des efforts soient déployés à cet effet».
B. Amenzou
