La gauche dénonce la violence au Venezuela

Des intellectuels d’Europe et d’Amérique Latine ont lancé une pétition dénonçant le caractère autoritaire du gouvernement de Nicolas Maduro ; un «appel international» destiné à arrêter d’urgence la montée de la violence qui, au Venezuela, a déjà amené, dans son sillage, «plus de cinquante morts (et) des centaines de blessés» et renvoyé devant les tribunaux militaires de nombreux citoyens».

Soucieux de préserver les droits de l’Homme dans le pays et d’y asseoir la démocratie, les signataires qui désignent l’Etat vénézuélien comme étant «le principal responsable» réclament «la formation urgente d’un Comité international pour la paix au Venezuela ». Cet appel a été lancé le 24 mai dernier à l’initiative d’universitaires sud-américains lors d’une conférence donnée à Caracas par d’anciens ministres du gouvernement d’Hugo Chavez  –  aussi bien fidèles à l’ancien régime que dissidents –  et à laquelle ont participé des sociologues, des historiens, des journalistes, des écrivains, des politologues; en somme, d’éminents intellectuels et chercheurs de tous bords venus d’Europe et des Amériques et représentant ce que l’on pourrait appeler une «nouvelle gauche altermondialiste ou écologique» en rupture avec les partis traditionnels.

Cette pétition internationale dénonce un gouvernement autoritaire devenue illégitime dès lors qu’il a refusé de reconnaître une Assemblée Nationale dominée par l’opposition, rejeté le référendum révocatoire prévu par la Constitution et reporté les élections régionales qui devaient se tenir en 2016. Mais les griefs imputés au gouvernement du Président Nicolas Maduro ne s’arrêtent pas là puisqu’il lui est, également, reproché d’avoir attisé la colère de la rue quand il a appelé, de manière anticonstitutionnelle, à la formation d’une assemblée constituante; ce qui en consolidant le totalitarisme, ne pourrait qu’alimenter et intensifier la crise dans le pays.

Mais, force est de reconnaître, cependant, que cette requête ne critique pas seulement le gouvernement de Nicolas Maduro puisqu’elle dénonce, également, cette frange de l’opposition –extrémiste de droite– qui est soutenue financièrement par les Etats-Unis et qui privilégierait la violence et rejetterait toute idée de démocratie participative.

Nabil El Bousaadi

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