La hausse des prix devient exagérée

Tomates, œufs, poissons …

Par Fairouz El Mouden

La flambée des prix de vente des produits alimentaires et non alimentaires devient insoutenable. Les variations à la hausse se suivent et s’élargissent pour toucher un large étendu de produits. Même l’œuf n’a pas été épargné par l’augmentation. Son prix est vite passé de 1 dirham à 1.30 dirhams. Ce n’est pas tout, les tarifs des produits de volailles sont montés crescendo depuis plus d’une semaine pour passer de 16 à 21 dirhams le kilo dans les différents points de vente de détail. Le prix du poulet Beldi, quant à lui, maintient la même fourchette pour se situer entre 65 et 70 dirhams le kilo. La spéculation bat le plein à l’approche du mois sacré au grand désastre des consommateurs.

La folie des tensions inflationnistes  s’aggravent à l’approche du mois sacré de Ramadan. Le panier de la ménagère subit de plein fouet les contrecoups du renchérissement des prix des produits alimentaires et non alimentaires. Aucun secteur d’activité n’est aujourd’hui épargné par les augmentations des prix et la spéculation bat le plein. Le phénomène de la flambée touche aujourd’hui aussi bien les produits des BTP, le sanitaire, les transports, l’agroalimentaire, la pêche, les produits phytosanitaires et fertilisants….

L’on se demande aujourd’hui si la hausse des prix des carburants est le seul facteur explicatif des multiples augmentations de prix de plusieurs produits à la fois. En tout cas le gouvernement a expliqué que la hausse exagérée des prix de la tomate (12 dirhams le kilo) n’avait pas lieu d’être puisque la production se maintient à un niveau suffisant et sans aucun problème de disponibilité. Le porte parole du gouvernement qui se voulait rassurant malgré tout, avait précisé qu’au cours de cette période de l’année marquée par une baisse des températures, les agriculteurs recourent à la production sous serre dans la région de Chtouka et que le programme tracé par le département de tutelle  a été appliqué dans son intégralité et la superficie emblavée a été respectée. Baitas  qui a promis une baisse des prix de la tomate dans les deux prochains jours, a fait savoir que la hausse des prix des tomates s’explique par l’augmentation exponentielle de la demande au niveau international et par les dysfonctionnements liés à la multiplication des intermédiaires et des spéculateurs.

La colère des citoyens est de plus en plus forte face à l’incertitude qui prévaut et qui s’installe depuis quelques mois sans que le gouvernement ne daigne intervenir pour stopper l’hémorragie des prix. Les augmentations de prix se décident librement et de manière anarchique en l’absence de la régulation étatique et des contrôles appropriés. Le rythme des hausses devient très inquiétant face à une campagne agricole des plus catastrophiques au Maroc. Le spectre d’une crise sociale plane sérieusement à l’horizon…

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