La pêche, en queue de poisson!

Faut-il se fier aux dires officiels, selon lesquels, le pays renferme des ressources halieutiques de haute notoriété alimentaire ? Certainement, il ne fait pas de doute que la pêche qui draine nombre de contrées mondiales, tout particulièrement, l’Union Européenne, ne saurait contredire ces avances.

Les donnes naturelles illustrées par l’immensité du large des deux côtés du territoire et la qualité des pêcheries traduisent bien cette primauté de l’économie nationale. En fait, ce  volet névralgique, toutes composantes confondues, constitue, une source considérable de revenus à l’Etat, mais également un réel espace de vie pour de nombreuses familles marocaines.

Pour optimiser ce potentiel d’envergure, on procéda, depuis 2005 à Agadir, au lancement Halieutis dont les fondements reposent sur la durabilité, la performance et la traçabilité des ressources halieutiques du royaume. Un projet national qui vise aussi de moderniser le secteur, le qualifier, le préserver et le doter des moyens de compétitivité vis-à-vis des marchés extérieurs.

Cependant, au fil des années, on se rend compte que, en dépit de ses aspects ambitieux et volontaristes, cette stratégie nationale ne parvient pas à fluidifier ces assises et fructifier ces apports aussi bien au niveau de l’Etat que celui des populations. Nombre de déficits sont criants, en termes de gouvernance et de fonctionnement, en particulier l’abus du monopole, la flambée du marché interne, l’incohérence des constituantes du domaine, notamment la pêche côtière… «Et si on parlait des licences délivrées à tort et à travers dans le secteur de la pêche !», vocifèrent quelques professionnels du secteur. «Beaucoup de chemin reste à parcourir dans la voie de la libération des richesses nationales de l’oligarchie régnante», enchainent d’autres fort indignés.

Dan le même ordre d’idées, on relèvera, non sans indignation non plus, les services de contrôle relevant de la direction des pêches maritimes et de l’aquaculture surprennent, chaque fois, certains chalutiers spécialisés dans les sardiniers et les anchois en possession des tonnes de ces espèces poissonnières, considérées comme illégales et illicites. Cette interdiction formelle est dictée par le fait que ces captures ne sont pas autorisées, au vu de leur jeune dimension, ce qui porte préjudice aux ressources halieutiques dans nos larges et à l’écosystème de l’univers biologique maritime.

Les opérateurs de la pêche côtière ont, donc maintes fois, dénoncé cette attitude, tout en estimant que ces violations arbitraires sont dues à un certain laxisme de la part des services de contrôle, surtout que les bateaux en infraction, sont verbalisés pour leur flagrant tort.

Ces conduites entachées de dépassement incitent, en fait les professionnels de réitérer leur requête aux responsables du secteur de la pêche afin qu’ils se penchent sérieusement sur le dossier épineux et les multiples missives qu’ils n’ont jamais cessé de transmettre à leurs interlocuteurs centraux.

Dans ce sens, il va falloir pareillement libérer les rouages de l’activité portuaire de toutes les pratiques frauduleuses, depuis l’entrée de la ressource dans la criée, jusqu’à sa sortie par les portes du port, en passant par le pont-bascule, le chargement, la taxation…Toutes ces étapes ne se déroulent point, pour la plupart, dans les règles de l’art, puisqu’elles sont soumises à des «lapidations » diverses à plusieurs niveaux et par maints intervenants. De ce fait, les caisses de l’Etat

s’en trouvent totalement affectées, par ces agissements inciviques. La réussite du plan Halieutis devra passer inéluctablement par un «grand ménage» dans le corps du secteur maritime, toutes spécialités confondues.

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