La refonte du secteur de la pharmacie

Le secteur de la pharmacie fait encore parler de lui, ces temps-ci. Les professionnels du département s’activent, tambours battants, afin de promouvoir la profession, en pleine ébullition. Dans le sud du pays, notamment la capitale du Souss, des opérateurs de l’industrie pharmaceutique d’une délégation chinois se sont récemment entretenus avec leurs homologues marocains, en présence des responsables régionaux, à leur tête le Wali de la région Souss Massa. Une nouvelle opportunité pour ouvrir de concert les horizons de la fabrication, de la distribution et de l’expansion de la politique médicamentale.

Dans le même sens, le week-end prochain, aura lieu le grand salon international des pharmaciens du sud que tient annuellement l’association des syndicats des pharmaciens du sud (ASPS) et auquel prendra part le ministre de la santé. C’est également une occasion d’approfondir le débat autour des questions problématiques de cette composante névralgique des métiers de la santé dans notre pays. Cette rencontre de haute envergure sera marquée par la participation notoire de nombre de pays africains, dans le sillage de l’ouverture soutenue sur le continent, confortée par le retour en force du Maroc dans l’enceinte de l’Union Africaine.

Il est bien évident que les diverses constituants du secteur de la pharmacie ont déployé un effort non négligeable dans la mise en œuvre d’une panoplie de réformes de la profession aussi bien au service des pharmaciens eux-mêmes que des populations, en particulier la tendance baissière des tarifs de la médication. Ces nouvelles mesures mises en avant, non sans grande peine d’ailleurs, à cause des résistances des lobbies de l’industrie pharmaceutique, ont eu des répercussions sensibles sur le pouvoir d’achat, notamment au niveau des maladies chroniques fort coûteuses.

Cependant, beaucoup de chemin reste à traverser pour cumuler d’autres acquis judicieux, lors du présent mandat dont le responsable de la santé demeure le même. «On ne change pas une équipe qui gagne», dira-t-on ! A ce propos, on aura à s’atteler pour de bon à proscrire les effets du monopole pharmaceutique (vétérinaire, vaccins, dispositifs des médicaments stériles…). D’autre part, il s’avère pareillement opportun à se pencher sérieusement à la mise en fonction de la pharmacopée dont les esquisses sont déjà élaborées, avec courage et détermination, mais rencontrent aussi des oppositions de la part des bonnets de l’informel.  Dans le même ordre d’idées, il serait loisible de procéder à la refonte du code 17/04 qui contribuera, sans doute, à la régulation du métier et à mettre un terme à la débandade qui prévoit dans nombre de rouages y afférents.  A commencer bien naturellement, par la mise en place des conseils de l’ordre régionaux en bonne et due forme.

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