Si en 1848, le peuple américain se ruait vers l’or en Californie, durant plus de huit ans, en vue d’exploiter ses richesses mirobolantes, le conseil régional de Souss Massa débarque sur une province relevant de ses compétences qu’est le joyau doré du sud du royaume : Tata. Une belle initiative que de rassembler tout ce beau monde pour la cinquième halte, après une série d’échange et de concertation.
Cette fois, c’est le bastion des dattes qui est à l’honneur, non pas pour délecter la saveur de ce fruit emblématique, mais pour éplucher les indicateurs du développement et désosser les tentacules du déficit de cette contrée vouée, sans doute à un meilleur dessein. Il vient toujours à l’esprit que Tata serait le maillon faible de la région Souss Massa et le parent pauvre de ses composantes.
Mais vraisemblablement, cette vision tend à disparaître, depuis l’avènement de la nouvelle locomotive régionale, puisque un récent plan d’action de projets prioritaires pour le compte 2022/2024, est désormais en cours, selon les spécificités et les exigences de la province. Sans aucune langue de bois ni la moindre fuite en avant, tous les intervenants ont tenu le discours de la vérité, tel que vécue au quotidien par les populations, abandonnées à leur sort, depuis des lustres.
Il se serait donc avéré, à travers le diagnostic désolant que des faiblesses persistent encore et que la province soit à cours de dispositifs de développement accentué, à même de permettre de relever les paris. Il est bien évident que l’exclusion dont faisait l’objet ce patelin délaissé, suscitait une profonde frustration parmi les populations en détresse constante. Toutefois, il n’en est pas moins vrai que ce bout de territoire du sud-est du royaume, renferme d’énormes atouts inexploités et non valorisés voire dévalorisés.
Il est déplorable de maintenir cette situation controversée dans une province débordante de ressources naturelles et de compétences, fort connues pour leur sérieux et probité. Lors de son speech de la fin, le président du conseil régional de Souss Massa qui s’était bien gardé de considérer les constats et suggestions émis par l’ensemble de l’assistance, s’est montré prédisposé à être constamment réactif, en compagnie des partenaires afin de trouver les solutions idoines à toutes les contraintes.
Il ne manquait pas de mettre l’accent sur la nécessité de ficeler des projets concrets et réalistes à propos desquels la contribution du conseil régional serait certaine. De même, la région porterait sur la même base, des actions telles que l’appui aux barrages collinaires afin de préserver les champs de céréales aux revenus importants, ainsi que le soutien aux activités coopératives à caractère d’économie sociale et solidaire. Il va sans dire enfin que le président avait toujours exprimé le vœu de voir s’édifier un aéroport à Tata pour assurer la fluidité de son accessibilité et permettre aux investisseurs de jeter l’ancre sur son sol riche et fécond.
C’est probablement l’une de ses priorités imminentes pour un décollage fort attendu ! Il faut bien dire que ce souhait serait une action salvatrice et dont l’exécution aura nécessité un maillage d’intervenants pour un plaidoyer efficient sur l’autel tributionnel des institutions et des élus, à l’adresse de l’Etat et dont le conseil de la région serait le fer de lance.
