La santé a mal!

Nul doute que le secteur de la santé au Maroc représente l’un sinon le souci de forte acuité. De même, il constitue sans conteste l’indicateur de décroissance qui ronge le pays, depuis des décennies.

Les efforts entrepris à nos jours, s’avèrent en deçà des attentes des populations. Sans remonter très longtemps dans le temps, on se contentera d’évoquer son état de l’après l’an 2011, date de l’adoption de la nouvelle constitution dont l’élaboration semble marquer le pas. En effet, on aura constaté du temps du Pr Houcine Louardi une nette amélioration en termes de la mise en place de RAMED, en dépit de ses dysfonctionnements,  de la réduction des tarifs de médicaments ou encore de la suppression du mythe de Bouya Omar.

Ces réformes audacieuses ont suscité la colère des lobbys du domaine au point que l’Autorité suprême eut sécurisé le ministre d’éventuel fric-frac corporel et ont fini par gêner le Pouvoir lui-même qui l’évinça, de dépit de ses prouesses. Son successeur, Anas Doukkali, relayait en se focalisant sur la maîtrise du volet de la médicamentation et de la dotation des hôpitaux en matériel et équipements de soins.

Plus de 140 milliards ont été débloqués pour ce faire, tout en dictant une politique de rationalisation à grande échelle. Cette approche qui avance à pas sûrs dans le secouement des vieux tics, a fini également à agacer les barons qui l’ont poussé vers la sortie, avant terme, sous prétexte de la «compétentation» des postes clés de l’Etat.

Et vint un SAP qui hérite de ces acquis, mais évolue au sein d’un entourage «intérimaire» et dans un conduit dont la visibilité et la vision font toujours défaut. Certes, on eut de l’espoir au départ, du fait que le secteur se frayait un chemin encadré de «mission politique engagé». Mais, à présent, il est confié curieusement, à un technocrate peu inspiré. Le constat est plutôt inquiétant si l’on sait que la santé aura mal davantage.

L’enfant cancéreux est de plus en plus problématique. Les diverses pathologies peinent encore plus face aux manques de soins, notamment les injectables. Comment peut-on opérer un patient alors qu’on sait qu’il sera, tout de suite après infecté? Ce n’est ici qu’un tout petit échantillon des maux de la santé qui nécessite, avant tout, du courage comme ses prédécesseurs sus mentionnés et surtout de la volonté réelle de la haute sphère qui détient le pouvoir et l’économie du pays.

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